Les survivants de l’institut

« C’est rien, c’est rien, je vais bien. Il y en a juste un qui m’a mordu le mollet. C’est rien j’vous dis, juste une Ă©raflure  »
Johnny Springfield

La famille Springfied assiste avec soulagement Ă  l’arrivĂ©e de la garde nationale. Malheureusement, l’espoir est trĂšs vite anĂ©anti quand les soldats commencent Ă  tirer sur tout le monde. Brooks, qui a ouvert la porte, est abattu. Touch, qui tente de se ranger de leur cĂŽtĂ©, et Ă©galement exĂ©cutĂ©.

Des paroles sont Ă©changĂ©es. Visiblement, ils viennent chercher un refuge et de la nourriture. Leur hiĂ©rarchie ne semble plus rĂ©pondre depuis des jours et ils se sont transformĂ©s en pillards. Une fois qu’ils ont compris que tout ce qu’ils cherchaient se trouvait sur place, ils jettent des fumigĂšnes et tuent systĂ©matiquement toutes les personnes prĂ©sentes.

Sur le toit, Harvey Banks a cessĂ© de faire diversion en frottant contre la façade les boĂźtes de conserve nouĂ©es au bout de sa corde. AlertĂ© par les hurlements, il utilise cette derniĂšre pour descendre jusqu’au sol.

Pendant ce temps, Robert et Samantha Springfield cherchent une issue pour se sauver avec leurs trois enfants, dont Johnny qui vient de retrouver sa liberté, et leur avocat maßtre Levy. Steeven, le cadet, ouvre la marche avec son pÚre. Samantha et Johnny suivent avec Kelly, la petite derniÚre lourdement choquée, tandis que Levy ferme la marche.

GrĂące Ă  un formidable coup de pouce de la chance, ils parviennent Ă  se faufiler en vitesse au cƓur du massacre et atteignent le premier Ă©tage. Ils se rappellent que les survivants, qui ont quittĂ© l’institut il y a une demie heure ont parlĂ© de passer par la cage dans laquelle les patients « lourds » font leur promenade. Il est peu probable qu’ils aient refermĂ© le grillage.

Comme des ombres, ils regagnent l’extĂ©rieur par la porte arriĂšre et descendent dans la cage. Pendant qu’un membre de la garde exĂ©cute sommairement les patients retenus dans les cellules capitonnĂ©es, ils se ruent par l’ouverture faire Ă  la tenaille, regagnent le local technique en courant et franchissent le grillage qui clĂŽture l’institut par une ouverture du mĂȘme type. Finalement, cette bande de survivants violents et Ă  moitiĂ© fous aura eu une utilitĂ©.

Banks connait le coin. Il y a six kilomĂštres de forĂȘt et de zone industrielle entre ici et la premiĂšre ville. Inutile d’attendre, le groupe se met en marche rapide dans les sous-bois trempĂ©s. La pluie les accompagne tout le long de leur errance et, avec la nuit, ils ne doivent leur salut qu’au sens de l’orientation d’Harvey Banks.

Les Springfied rassurent Kelly. La petite est moralement au plus mal et ralentit considĂ©rablement leur avancĂ©e. Ils entendent un hĂ©licoptĂšre atterrir et repartir avant qu’ils n’aient eu le luxe de pouvoir signaler leur prĂ©sence.

Soudain, une route apparaĂźt, ils sont sortis du bois dans lequel ils ont errĂ© plus de trois heures. Ils sont maintenant face Ă  une zone industrielle gardĂ©e par trois maisonnettes identiques. La premiĂšre a Ă©tĂ© renforcĂ©e bien que la porte soit ouverte et ils la choisissent donc pour passer la nuit. Banks entre le premier et dĂ©couvre une femme, dont la tĂȘte a Ă©tĂ© pulvĂ©risĂ©e sauvagement, Ă©tendue sur le sol de la cuisine. Il choisit de fermer cette piĂšce et d’en interdire l’accĂšs au reste du groupe. Inutile d’ajouter du stress.

Rapidement, les lieux sont investis. Un groupe l’a visiblement occupĂ©e il y a peu. Les bougies sont encore chaudes et il y a des restes de repas sur la table basse. Samantha s’occupe de ses enfants, notamment de Johnny qui n’a pas quittĂ© l’institut psychiatrique depuis six ans, et dĂ©cide d’aller chercher Ă  manger dans la cuisine. La vue du cadavre lui coupe le souffle mais elle trouve un paquet de gĂąteaux pĂ©rimĂ©s. Il n’y a plus rien dans le frigo, juste un carton de steaks hachĂ© et un emballage plastique de tranches de jambon.

Elle vient ensuite partager son maigre butin et Robert et Banks laissent leur morceau à la petite Kelly. La gamine semble au bout du rouleau. Steeven dit un bénédicité sans enthousiasme et brodé de sarcasmes et tout le monde mùche péniblement son petit sablé mou.

Harvey Bank, Levy et Robert se mettent d’accord pour des tours de garde pendant que Samantha va coucher les enfants. Steeven, dans une phase dĂ©licate de son adolescence, alourdit passablement l’atmosphĂšre par ses remarques, Kelly s’endort sans demander son reste et Johnny, malgrĂ© ses Vingt-cinq ans, insiste pour que sa mĂšre le borde. Samantha s’inquiĂšte pour lui. Il a le regard un peu fou, un peu perdu et semble ne rien ressentir. Et il a cette satanĂ©e habitude de surgir dans les coins sombres qui la fait sursauter.

Dans la nuit, Levy va rĂ©veiller Banks. Il y a un bruit. Quelque chose tape vigoureusement Ă  la porte. Robert est rĂ©veillĂ© et, ensemble, ils regardent par la fenĂȘtre de l’étage. Juste sous leurs yeux, un mort frappe la porte comme un forcenĂ© de ses mains Ă©clatĂ©es. Il a le ventre pulvĂ©risĂ© et leur Ă©voque ce survivant bizarre qui a quittĂ© l’institut avant eux. Ils croient se rappeler qu’il s’appelait Mike. Visiblement, ils ont manquĂ© de chance.

Robert fabrique un silencieux rudimentaire avec un coussin et utilise son arme pour coucher le zombie. Celui-ci est touchĂ© et s’effondre mais il remue et grogne encore Ă  terre. Robert lui jette la lourde table de nuit ce qui ne sert qu’à Ă©craser encore davantage son torse dĂ©jĂ  disloquĂ©. Il va falloir dormir avec ses chuintements macabres.

Pendant ce temps, Samantha cherche son fils Johnny. Il n’est plus dans sa chambre et elle s’inquiĂšte. C’est finalement dans la cuisine, entrain de tripoter les viscĂšres de la morte qu’elle le retrouve. Elle le surprend avant qu’il ne goĂ»te Ă  la viande pourrie et nausĂ©abonde du cadavre


Au rĂ©veil, Robert sort et Ă©crase la tĂȘte de fe Mike avec une pierre. Il reçoit un morceau de cervelle dans la bouche et crache dans le jardin pendant de longues minutes.

Le groupe se prĂ©pare et se met en marche. Tout le monde et affamĂ© et la ville est encore loin. Des couvertures, ils se sont fait des manteaux pour se protĂ©ger de la pluie et avance Ă  la file indienne d’un pas lourd.

Au bout d’une heure, ils passent enfin devant des hangars dans lesquels ils espĂšrent pouvoir trouver quelque chose. Pourquoi pas un tĂ©lĂ©phone en Ă©tat de marche ? Se glissant entre les barriĂšres, ils se dirigent vers le premier bĂątiment de tĂŽle et Banks la force Ă  l’aide d’une barre Ă  mine trouvĂ©e sur place. A l’intĂ©rieur, prĂšs de deux cents infectĂ©s l’attendent, il a juste le temps de fermer le portail rouant avant que la troupe ne se fracasse dessus. Il enrage car il a eu le temps de repĂ©rer au fond de la structure du matĂ©riel qui aurait pu les aider.

Alors qu’ils dĂ©cident de faire le tour pour tenter une approche par la porte arriĂšre, ils voient par-dessus un mur d’enceinte que ce hangar a pour voisin un centre de repli sanitaire de l’armĂ©e. Il y a des tentes, un camion retournĂ© mais surtout une cinquantaine de soldats et de mĂ©decins transformĂ©s qui errent sur le goudron. Un vĂ©ritable trĂ©sor mais difficilement accessible.

Johnny est volontaire pour entrer dans le hangar pendant que Banks ouvrira et fermera la porte. Ses parents sont terrorisĂ©s mais le laisse aller, aprĂšs tout, c’est un grand gaillard. Banks ouvre la porte et commence Ă  la refermer avant mĂȘme que Johnny ne revienne. L’espace d’une seconde, il a l’idĂ©e de l’enfermer. Lui connait le dossier mĂ©dical du gamin et sait parfaitement que c’est un meurtrier cannibale qui met en danger le groupe. Mais le vieil homme ne peut s’y rĂ©soudre.

Johnny entre, ramasse un rallonge Ă©lectrique, une radio une paire de tenailles puis se prĂ©cipite vers la l’ouverture qui se referme dangereusement. A l’autre bout du bĂątiment, les morts n’ont pas manquĂ© de voir la lumiĂšre entrer dans leur repĂšre. Ils se ruent sur Johnny qui ne doit son salut qu’au nombre de ses assaillants. Paradoxalement, c’est la masse qui le sauve. Les infectĂ©s se jettent sur lui en une terrible bousculade et Johnny est tirĂ© de la masse par ses compagnons pendant qu’il distribue une avalanche de coup de pieds Ă  ses assaillants.

La porte est fermĂ©e, Johnny est sauvĂ©. Il a juste Ă©tĂ© mordu au mollet pat l’un d’entre eux. Une Ă©raflure. Mais Banks a des doutes. Il croit se rappeler d’une discussion qu’il a eue avec un de ces Ă©tranges survivants qu’il a recueilli Ă  l’institut. Il semble que la jeune femme lui a dit que la morsure contaminait Ă  coup sĂ»r
 Il choisit de remettre ses rĂ©flexions Ă  plus tard.

Il dĂ©cide de s’emparer du fusil d’un soldat. Pour se faire, il construit un appĂąt. Il noue la radio Ă  la rallonge, l’allume pour faire entendre son grĂ©sillement et la jette sur un soldat mort qui la reçoit en pleine face. La crĂ©ature suit en grognant cet Ă©trange objet rampant sur le sol comme, malheureusement, cinq de ses congĂ©nĂšres.

Les cadavres s’énervent quand la radio remonte le mur pour se coincer dans les barbelĂ©s. Pour une raison inconnues, ils s’énervent soudain et se ruent sur l’objet. Cette rĂ©action a pour effet de les voir tous les six se prendre dans les barbelĂ©s et se dĂ©battre dedans en retombant Ă  terre. ÉcharpĂ©s mais toujours actif, ils prĂ©sentent toutefois une menace rĂ©duite maintenant qu’ils sont emmĂȘlĂ©s dans le fil.

Harvey saute le mur, envoie un coup de barre Ă  mine Ă  l’un d’eux pour le faire chuter et s’empare de son arme. Il fait rapidement machine arriĂšre, les autres l’ont repĂ©rĂ©. Une fois de retour auprĂšs de ses camarades, tout le monde s’éloigne au pas de course.

Une heure aprĂšs, ils arrivent Ă©puisĂ©s en ville. Cette derniĂšre est dĂ©serte. LĂ  aussi, l’évacuation a eu lieu il y a des jours et les traces de pillage laissent peu de chance de trouver le moindre paquet de chips dans un rayon de cinq kilomĂštre.

Des grognements se font entendre dans les ruelles et des ombres passent furtivement entre les bĂątiments. Le coin n’est pas sĂ»r. Le groupe pense tout de mĂȘme pouvoir trouver des survivants. Ils cherchent donc un endroit barricadĂ©. Ils ne mettent pas longtemps Ă  trouve ce qu’ils cherchent. Une petite rĂ©sidence prĂ©sente les caractĂ©ristiques recherchĂ©es.

Samantha, Johnny et Kelly sont laissĂ©s dans le hall pendant que Robert, Steeven, Levy et Harvey Banks visitent les Ă©tages. Le vieux gardien repĂšre des traces sur la moquette du couloir qui mĂšne Ă  un appartement. Robert force la porte. L’habitation est vide et comble du bonheur, contient un important stock de nourriture. Samantha et les enfants, ne supportant plus de voir passer des ombres dans les rues des alentours, ont rejoint les autres dans le repĂšre. Elle prĂ©pare un plantureux repas. Ils dĂ©cident de ne pas tout prendre, juste le vital car ce stock doit bien appartenir Ă  quelqu’un.

Justement, des pas se font entendre. Un groupe de quatre personnes arrivent. Ils sont vĂȘtus et Ă©quipĂ©s comme des randonneurs qui seraient devenus soldats. Robert prĂ©vient le groupe et les met en joue avec Banks. Les membres du groupe, menĂ©s par une jeune femme, les repĂšrent et braquent Ă  leurs tours leurs armes dans leur direction.

En discutant calmement, tout le monde retrouve son calme et fini autour d’un repas prĂ©parĂ© par Samantha. Le leader du groupe, Shirley, explique qu’il s’agit d’une planque de son organisation, le Dust Bowl, dont les actions ouvertement terroristes visent Ă  Ă©taler au grand jour les manigances et les manquements de l’armĂ©e et du gouvernement dans gestion de l’épidĂ©mie.

Ils leur proposent de rejoindre leur campement mais insistent beaucoup pour observer les blessures du groupe. Ils ont en effet remarquĂ© que Robert sue abondamment et semble nausĂ©eux alors que Johnny est dĂ©jĂ  marbrĂ© de veinules bleutĂ©es sur le visage. Mais ils n’ont pas besoin d’insister longtemps. Johnny est pris de vomissements sanglants spectaculaires. Il est contaminĂ©, aucun autre examen n’est nĂ©cessaire.

La troupe se met en route et atteint un camion visiblement laissĂ© lĂ  Ă  leur attention. Sur le trajet, l’état de santĂ© de Robert et de Johnny se dĂ©grade fortement. DĂ©jĂ , le visage de Johnny se couvre d’un rictus terrifiant. Le camion s’arrĂȘte devant un espace boisĂ© et le chemin se poursuit Ă  pied. Au milieu des arbres, le groupe de Shirley s’arrĂȘte soudain et tente d’expliquer Ă  Samantha que son fils Johnny ne peut aller plus loin. Son Ă©tat empire et il met tout le monde en danger. Samantha et maĂźtre Levy s’insurgent mais le contaminĂ© a dĂ©jĂ  fini sa transformation se jette sur sa sƓur Kelly.

La stupeur est totale et seul Banks s’autorise un geste fou. Il dĂ©gaine et tire sur l’hostile dont la tĂȘte se situe Ă  quelques centimĂštres de celle de Kelly. Il fait miraculeusement mouche et pulvĂ©rise la menace.

Le groupe vit dans un espace goudronnĂ© au cƓur de la forĂȘt dont la fonction Ă©chappe Ă  la famille Springfield. Il y a lĂ  quelques vĂ©hicules, une trentaine d’homme et, dans un local souterrain, une faste installation informatique faite de bric et de broc. Visiblement, le Dust Bowl inonde la toile de messages et d’images dĂ©montrant les exactions de l’armĂ©e et les manquements du gouvernement.

Mais en se promenant dans la base, les Springfield et leurs compagnons apprennent que le groupe commet des actions de sabotage, de terrorisme et mĂȘme des assassinats. Mais qu’importe, pour le moment, ils sont Ă  l’abri. Ils assistent aussi Ă  une Ă©trange cĂ©rĂ©monie oĂč un homme lourdement infectĂ© reçoit les Ă©loges de ses compagnons avant de se faire assommer par l’un d’entre eux et exploser la tĂȘte Ă  la hache. Un drapeau amĂ©ricain est coloriĂ© sur une feuille A4 est posĂ© sur sa poitrine pendant qu’une salve de sept coups de feu silencieux, faute de cartouche dans les chargeurs, accompagnent son dĂ©part.

Ils font la rencontre de Book, un jeune afro amĂ©ricain qui semble diriger la base. Shirley est son lieutenant et elle est Ă  ses cĂŽtĂ©s avec un des trois hommes qui l’accompagnaient. Ce dernier semble souffrant et se prĂ©sente sous le nom de Piercy Mills.

Depuis quelques heures, les nouveaux venus demandent Ă  retrouver la civilisation. Les Springfield sont de Washington et cela leur a donnĂ© une idĂ©e. Piercy Mills doit Ă©galement s’y rendre pour les besoins d’une opĂ©ration du Dust Bowl et Samantha et sa famille tombent Ă  point nommĂ©.

La plupart d’entre eux ont peur d’ĂȘtre fichĂ©s et de rencontrer une patrouille militaire. Ils vont donc laisser les Springfield ramener Piercy Mills dans la capitale Ă  bord d’un van laissĂ© Ă  leur disposition. Mills connait les chemins de traverse et les caches du groupe qui jalonnent la route jusqu’à Washington. L’échange de service parait correct.

C’est Junior, un garçon grassouillet au visage poupin et portant autour du cou un Ă©norme crucifix en bois, qui se charge des prĂ©paratifs. Il dit venir de New-York et Ă©voque avec eux ses souvenirs. Il a perdu un certain Maverick il y a plusieurs semaines dans les ruelles de la grande ville et craint qu’il soit mort. Les Springfield aussi ont croisĂ© la route d’un Maverick, en haillon et droguĂ© jusqu’aux yeux. Mais comme Junior parle d’un escroc charismatique en costume, il en dĂ©duit qu’il ne s’agit pas du mĂȘme Maverick. En tant que lieutenant de Book, il donne l’ordre de dĂ©part.

Le van de hippie dĂ©marre et parcoure de plus en en plus laborieusement les kilomĂštres qui le sĂ©parent de la Capitale. Heureusement, les indications de Piercy sont prĂ©cises et le parcours s’en trouve simplifiĂ©. Les caches du Dust Bowl rendent Ă©galement de nombreux services.

Malheureusement, Ă  un carrefour, Steeven, au volant du vĂ©hicule, ne voit par arriver une voiture lancĂ©e Ă  pleine vitesse. Le choc est violent. La voiture est dĂ©finitivement morte alors que le van, percutĂ© Ă  l’arriĂšre, tourne deux fois sur lui-mĂȘme. Tous les occupants sont sonnĂ©s et c’est Banks qui reprend conscience de son environnement le premier.

Visiblement, ils ont Ă©tĂ© percutĂ©s par des pillards, leurs intentions sont bien de prendre le van, tout ce qu’il contient et d’en tuer les occupants. Il s’agit de deux couples. Les femmes sortent arme au poing du cĂŽtĂ© du van. Elles engueulent le pilote qui, selon elles, a percutĂ© beaucoup trop fort leur cible, dĂ©truisant la voiture et les cervicales des jeunes femmes.

Banks a juste le temps de remarquer la vulgaritĂ© et la laideur de deux femmes trop sĂ»res d’elles. Il arme le fusil d’assaut qu’il a pris au militaire du fil barbelĂ© et envoie deux rafales dans leur direction. Les femmes sont tuĂ©es sur le coup. Le pilote rĂ©plique d’un coup de fusil Ă  pompe que Harvey Banks reçoit en pleine poitrine. La blessure est terrible ne laisse que peu d’espoir au vieil homme. Piercy Mills prend alors le rĂ©volver coincĂ© dans le pantalon d’un Robert Springfield de plus en plus mal et abat le tireur. Il est Ă  son tour touchĂ© au bras mais parvient Ă  sortir pour tirer sur son agresseur qui prend la fuite. Le manquant Ă  deux reprises, il dĂ©cide de charger le van avec tout ce que contient la voiture pendant que Samantha fait ce qu’elle peut pour Banks.

AprĂšs un long trajet qui les amenĂ© Ă  rencontrer la nuit, ils arrivent aux portes de Washington. La ville est sous contrĂŽle militaire et des soldats bloquent tous les accĂšs et procĂšdent Ă  des contrĂŽles qui provoquent d’interminables files de vĂ©hicules.

Piercy Mills ne veut pas ĂȘtre contrĂŽlĂ©. De plus, l’état de Banks et de Robert ne laisse rien prĂ©sager de bon. Banks propose alors au groupe de fuir Ă  pied et de tenter un passage Ă  l’abri de la nuit. Il dĂ©clare vouloir rester ici avec Robert, pour le surveiller. MaĂźtre Levy et Samantha comprennent que l’homme est en train de se sacrifier tout en Ă©pargnant aux enfants la vue de leur pĂšre agonisant. Cela arrange finalement leurs affaires. LĂ©vy et Samantha Ă©tant amant depuis prĂšs de trois ans et voici que le destin les dĂ©barrasse de Robert. Eux qui avaient prĂ©vu de l’assassiner !

Samantha, maĂźtre LĂ©vy, Steeven et Kelly finissent donc la route Ă  pieds. PrĂšs d’un grillage qui interdit l’accĂšs Ă  la ville, Steeven repĂšre et une faille dans laquelle toute la famille s’engage. MalgrĂ© la nuit, ils sont repĂ©rĂ©s par un groupe de soldats et pris en charge par un hĂ©licoptĂšre. Miraculeusement, ils arrivent Ă  se perdre dans un bar au milieu d’une rue sordide. Ils ont remarquĂ© un nombre incroyablement important de gens sans abri, chassĂ©s de chez eux par la fermeture de quartiers entiers placĂ©s en quarantaine. Le leur ne fait pas exception, ils sont sans domiciles et doivent trouver une solution de repli.

Pendant ce temps, dans le van abandonnĂ© que fustigent des coups de klaxons, Banks tire une balle dans la tĂȘte de Robert. Les soldats n’ont pas le temps d’arriver avant que ne retentisse un second coup de feu. Banks a sauvĂ© une famille tout en Ă©vitant de ramener un psychopathe et des infectĂ©s en ville (du moins le pense-t-il). Il finit donc sa course seul et en hĂ©ros dans un van de hippies, aux portes de Washington DC.

A la tĂ©lĂ©vision, ceux qui ont pu rejoindre la ville voient des spots publicitaires pour les sections z-corps dans lesquels on peut voir une certaine Aude Laroche et ses amis sauver les mondes dans des montages ridiculement hollywoodiens. Peut-ĂȘtre Steeven s’y engagera-t-il ? L’adolescent justement, connait quelqu’un dans le quartier. Un certain Philip O’Malley qui fait partie de son groupe suprĂ©matiste dont il n’a jamais parlĂ© Ă  ses parents


Le groupe dĂ©cide de se rendre chez les O’Malley, faute de mieux. AprĂšs avoir croisĂ© des manifestations monstres devant la maison blanche et sous un ciel plein d’hĂ©licoptĂšres de l’armĂ©e, ils arrivent chez leurs hĂŽtes. Samantha les a appelĂ©s et ils sont prĂ©venus de leur arrivĂ©e. MalgrĂ© l’heure trĂšs tardive, ils sont accueillis avec gentillesse. C’est jeudi, et le jeudi, c’est lasagnes.

Rosita et Marty O’Malley pĂšsent Ă  eux deux plus de trois cents kg et mangent goulument devant les images de CNN qui tournent en boucle. Leur fils, Philips est trĂšs silencieux et les Ă©changes sont rares. Pendant le repas, Samantha s’interroge sur le sac de Mills. Ce dernier refuse de la lĂącher mĂȘme Ă  table et il a passĂ© le voyage Ă  le serrer contre lui. De plus, il semblerait qu’il a des veinules bleutĂ©es qui commencent Ă  apparaitre sur les bras et le visage. Elle confie Ă  Steeve la mission d’aller voir cette nuit dans son sac.

Des matelas sont installĂ©s par terre et tout le monde se couche avec le bruit des sirĂšnes, des explosions de grenades lacrymogĂšnes et des pales d’hĂ©licoptĂšres comme berceuse.

Steeven se rend donc dans la chambre que partage Piercy Mills avec Philips pour regarder dans le sac. Il constate tout d’abords que les deux jeunes hommes ne sont plus dans leur lit. Puis, Ă  la lueur de son portable, il dĂ©couvre que le sac contient ce qui semble ĂȘtre des explosifs. A ce moment prĂ©cis, le bruit de la chasse d’eau retentit. Steeven Ă  juste le temps de se cacher dans un coin sombre avant que Piercy ne vienne prendre son sac, l’arme qui appartenait Ă  Robert et quitter l’appartement.

Il se met en quĂȘte de Philips. Son absence est Ă©trange. Toujours Ă©clairĂ© par son tĂ©lĂ©phone, il dĂ©couvre dans la salle de bain le cadavre de Marty O’Malley. La visage et la gorge dĂ©chirĂ©s par des morsure. Un peu plus loin, il trouve un porno tournant seul sur un Ă©cran d’ordinateur. Dans le bureau gĂźt Philips, dans le mĂȘme Ă©tat que son pĂšre, Ă  la diffĂ©rence prĂšs que sa mĂšre est encore en train de le manger. Les yeux orange de la chose se braquent sur lui et il court rĂ©veiller tout le monde.

Dans le couloir de l’immeuble, des bruits se font entendre. Steeven sort chercher du secours. Il tombe sur une vĂ©ritable armĂ©e de soldats portant des gants et des masques physiologiques ainsi que des mĂ©decin en tenue intĂ©grale de sĂ©curitĂ©, une visiĂšre rectangulaire en plexiglas rappelant seulement qu’un homme ou une femme se trouve Ă  l’intĂ©rieur.

Face aux dĂ©clarations de Steeven, les soldats entrent et ouvrent le feu. LĂ©vy commet l’erreur de penser Ă  une agression et tire. Il est abattu d’une seule balle comme les trois infectĂ©s. Samantha est choquĂ©e de les voir tirer dans les tĂȘtes des cadavres.

Une fois dehors, ils subissent une douche chimique et son descendu dans la rue sans mĂ©nagement avec tous les autres occupants de l’immeuble. Des cas d’infections ont Ă©tĂ© repĂ©rĂ©s, le quartier et Ă©vacuĂ©.

Dehors, Samantha, Kelly et Steeven sont parquĂ©s dans un camion de l’armĂ©e avec d’autres personnes au regard hagards. Un soldat leur annonce qu’ils vont ĂȘtre extraits vers « Village 6 », une structure pour rĂ©fugiĂ©s prĂ©vue par l’armĂ©e en cas de crise. Le systĂšme est sĂ»r et sans faille, ils seront Ă  l’abri dans moins d’une heure. Les voilĂ  soulagĂ©s, leur calvaire est terminĂ©.