Episode 7

«  C’est la crise fillette ! T’avais pas remarqué ?! »

Vieux clochard à moitié fou.

John et Mike décident de continuer le pillage de la chambre des rastas. Ils trouvent une importante quantité d’herbe qu’ils se proposent d’emporter ainsi que des réserves de nourriture… Malheureusement pour eux, ils ont eu tort d’estimer que les trois fumeurs n’avaient plus besoin d’être menacés…

Celui qui tenait le flingue, dans un élan de courage, choisit de s’en servir et blesse lourdement Mike avant de toucher John légèrement. Les deux braqueurs ont à peine le temps de quitter le minuscule appartement que le gamin vide les quatre balles qui lui restent dans le mur en espérant toucher ses agresseurs au travers. En vain.

Alerté par les coups de feu, Maverick, entrainant à sa suite Harold et Jeff, les deux gardiens, gravit les étages en un instant. Harold n’a pas le temps de se poser de question, il entre dans la pièce et, encouragé par Maverick, pulvérise les trois malheureux d’une rafale très appuyée.

Mike, qui a déjà subi une terrible brûlure, vient de se faire traverser le bide par une balle. La suie s’annonce compliquée…

En bas, Melle Laroche fulmine. Cette bande de traine savates ne lui attire que des ennuis… Toute à ses contrariétés, elle ne voit pas que le portail est resté ouvert et qu’une quinzaine de morts, attirée par les détonations, arrivent au triple galop. Seul l’impact d’un terrible plaquage au sol lui rappelle qu’on ne tourne pas le dos à un portail ouvert.

Maverick, Harold et Jeff descendent prêter main forte à Laroche Mais leurs tirs ne sont pas précis. Laroche perd son arme dans la bataille, se fait lacérer les côtes et ne doit son salut qu’à l’intervention radicale de Maverick qui explose le crâne de son agresseur.

John et Mike finissent de piller l’appartement avant de retaper un peu le malheureux blessé. En bas, la situation est désespérée et tout le monde se replie en verrouillant la porte. Déjà elle commence à céder alors qu’une poignée de morts gagnent le premier étage par les fenêtres.

Passant directement au deuxième, les survivants entrent dans un appartement occupé par une femme terrorisée et ses deux enfants. Ils passent un par un par la fenêtre de la chambre qui donne sur le côté de l’immeuble, au-dessus des poubelles. Les hostiles, trop occupés par la porte d’entrée, ont laissé ce coin dégagé. Maverick envoie un coup de pied en pleine tête à la jeune femme qui demandait à être sauvée et saute le dernier.

Le mur de derrière est assez haut mais facile à escalader. Pourtant Jeff glisse et manque de faire tomber Maverick dans le même mouvement. En chutant, le gardien crie de douleur et attire les morts dans la direction des survivants. Maverick est hissé au sommet du mur sous les hurlements abominables d’un Jeff se faisant dévorer.

Mike perd beaucoup de sang mais fait bonne figure pendant que John et Maverick tentent de faire démarrer une voiture dans la rue. Mais le jeune escroc est bien trop stressé et, se relevant brutalement, déclenche l’alarme du véhicule. Aussitôt, les cadavres de la rue, qui jusque là ne les avaient pas remarqués, se ruent en direction de la voiture.

Laroche est la plus rapide et trouve même une pharmacie !! Elle se jette à l’intérieur mais constate que Mike s’est effondré à quelques mètres de l’entrée de l’échoppe. Courageusement, John se précipite pour l’aider mais trébuche lourdement à son tour en se coinçant la jambe dans une plaque d’égout mal fermée.

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Harold, Maverick et Melle Laroche tirent de toutes leurs forces pour faire tomber le rideau de fer en attendant un miracle. Ce dernier a lieu sous la forme inattendue d’un Mike qui, puisant dans ses dernières forces, se relève, se jette sur John, le sort de son trou et court en direction de la pharmacie. Difficile de savoir qui soutient qui lorsque les deux survivants se ruent dans la pharmacie. Le rideau est fixé au sol, les morts s’écrasent contre son maillage, les survivants montent à l’étage.

Bien sûr, la pharmacie a été pillée. Pourtant, il reste quelques médicaments utilisables sur le sol et dans les tiroirs. De plus, la remise sous les combles fait un parfait lieu de repli. La grille au rez-de-chaussée finit par céder sous la masse mais les hostiles ne montent pas jusque dans leur repère. Le groupe soigne rapidement Mike et Laroche avant de gagner le toit pour plus de sûreté. Ainsi perchés, ils prennent leur ration en silence et fument un joint pour calmer les tensions de la journée.

Le lendemain, il est plus que temps de se mettre en route pour ce « meeting pour la paix » afin de retrouver la trace du professeur Lebeau, leur ticket vers une zone saine. Avançant de toit en toit, le groupe envoie John récupérer un véhicule. Seul cette fois. Les autres redescendent par une habitation déserte et sont récupérés dans la rue par leur chauffeur.

Le trajet est fastidieux mais, en s’éloignant de Downtown, le nombre d’hostiles errants diminue considérablement. Quand ils arrivent au local de la conférence, ils empruntent le parking souterrain et prennent les escaliers pour rejoindre la vaste salle d’accueil. Visiblement, tout a été évacué dès l’apparition des premiers problèmes au centre-ville. Pour éviter les surprises, John et Maverick montent au premier pendant que Laroche et Mike fouillent la salle principale.

Le premier étage est envahi de morts. Ce niveau a visiblement été le théâtre de violents affrontements. Les deux explorateurs sont suffisamment discrets pour repartir doucement en marche arrière et bloquer les portes coupe-feu avec des balais. Maverick va rejoindre ses camarades alors que John va jeter un œil au dernier niveau. C’est le niveau des employés, là aussi, c’est totalement désert.

Grâce au chargeur solaire universel de Laroche et aux talents de bricoleur de Mike, le Pad d’un organisateur est remis en état de fonctionner. Le temps que leurs deux camarades reviennent, ils ont trouvé sur l’appareil une information pertinente concernant leur cible. Le professeur Lebeau a commandé un taxi via l’organisation de la conférence pour être conduit à l’Institut Odyssée, un hôpital psychiatrique dans le New-Jersey juste de l’autre côté du bras de mer.7_3

Quelques cadavres sont soulagés de leurs vêtements et Maverick trouve quatre clés de voiture. Escorté par un Harold fier d’exhibé son énorme fusil ramené d’Irak, le groupe retourne au parking. Trois des clés ouvrent des voitures familiales mais la quatrième déverrouille une énorme jeep de l’armée. Maverick et Harold prennent le temps de souder des renforts sur l’engin et de s’assurer qu’il a le plein d’essence puis invitent tout le monde à monder à bord. Laroche et John suivent avec leur première voiture mais rapidement, cette dernière montre ses limites par rapport au 4×4 et la décision est prise de l’abandonner pour n’utiliser que le véhicule militaire que rien ne semble pouvoir arrêter.

Alors qu’ils arrivent aux ponts reliant l’île de Manhattan au continent, ils comprennent ce que faisaient les avions de chasse qu’ils apercevaient dans le ciel depuis quelques jours. Les tremblements qu’ils ont ressentis prennent également tous leur sens : Les ponts ont été détruits par l’armée, isolant l’île.

Le 4×4 reprend donc la route jusqu’à une station d’épuration du bord de l’eau. Il n’y a rien ni personne, un simple bâtiment en construction et les restes de matériel de chantier. Cet endroit semble le plus approprié pour traverser. Les survivants trouvent une barque minuscule, normalement utilisée pour parcourir les égouts, mais ne font pas confiance à sa structure chétive, d’autant plus qu’un terrible orage vient d’éclater.

Depuis une heure déjà, un véritable déluge leur tombe sur la tête et les survivants choisissent de trouver refuge à l’intérieur du bâtiment. Au dernier niveau, ils tombent sur un SDF et son chien, Clinton. D’abord réticent, il les laisse partager un coin de feu, bien heureux d’avoir de la compagnie.

Pendant la nuit, Clinton se met à grogner. Le vieux clochard explique que cela fait trois soirs qu’il se comporte ainsi et remet en cause la virilité de l’animal. Cependant, John décide d’aller voir près des escaliers si rien ne pose problème. Dans le faisceau de sa lampe apparaît un chien. John ne s’en inquiète pas outre mesure jusqu’à ce qu’il découvre que l’animal est en lambeau et qu’il bave du sang… Bientôt, six de ses compagnons le rejoignent pour charger les survivants.

N’écoutant que son courage, Harold fait feu. Mais quand il se retourne pour recharger son arme, il découvre qu’il est seul avec le clochard. Les autres ont profité de son action pour grimper sur le toit. Du haut de leur perchoir, Laroche et ses compagnons doivent attendre de longues minutes que les hurlements d’Harold et du vieux cessent enfin.

Lorsqu’ils redescendent, ils découvrent une abominable scène de carnage. Ils récupèrent quelques affaires et Maverick retrouve le superbe fusil d’Harold. Lui qui en était si fier…

La pluie n’a pas cessé et Maverick et Laroche se couvrent chacun d’une bâche en plastique pour travailler dehors à l’amélioration de la flottabilité de la petite barque. Ils utilisent pour se faire les restes du chantier et en profitent pour fabriquer des rames sous les remarques pénibles d’un Mike au teint blême.

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Comme la pluie ne semble pas vouloir s’arrêter, les survivants choisissent de traverser immédiatement sur leur radeau. La traversée est épuisante et, une fois à terre, Mike et Maverick partagent un tronc d’arbre pour s’affaler. Pendant ce temps, John, se cachant de fourré en fourré, tente de voir ce que contient leur environnement. Pas question de se faire surprendre au cœur de ce qui semble être un parc écologique avec deux blessés et un Maverick éreinté.

Son parcours le conduit à une clairière très proche dans laquelle il aperçoit une famille de survivants qui a probablement traversé, comme eux viennent de le faire. Ils sont en train de parler avec des hommes vêtus de combinaisons noires et portant chacun un masque à gaz intégral. Ils sont bien équipés et tiennent notamment de lourds fusils d’assaut.

Sur un geste de leur chef, les hommes abattent rapidement tous les membres de cette malheureuse famille. Visiblement, le New-Jersey n’a pas l’intention d’accueillir des réfugiés potentiellement contaminés sur son territoire.

Mais alors qu’il s’apprêtait à un repli stratégique, John découvre avec horreur que Melle Laroche a considéré cette reconnaissance comme une balade champêtre. Elle vient de lâcher un petit cri au milieu de la clairière en voyant le massacre. Visiblement, elle comptait aller saluer les soldats… Ces derniers se retournent, et le chef fait dans sa direction le geste qu’il avait déjà effectué quand il avait ordonné à sa troupe de tuer les réfugiés.

Laroche s’enfuit en hurlant, bientôt suivie par John. Contre leur arbre, Maverick et Mike, entendant les cris se rapprocher et échangent un regard plein de résignation. Les explications sont brèves et tout le monde se met à courir dans les bois sous les faisceaux lumineux des traqueurs. L’environnement joue pour les survivants malgré leur manque de connaissance du terrain.

Après une heure et demie de fuite effrénée, Il semble qu’ils aient semé leurs poursuivants. Trempés jusqu’aux os et couverts d’écorchures, ils atteignent un petit chalet en bois monté sur pilotis. Regardant dessous, Maverick voit une trappe. Mike lui, entreprend de crocheter la porte. Le chalet est vide. Le parc, visiblement, sert surtout aux randonneurs. Sur une carte, fixée sur un petit panneau de bois, John comprend qu’ils sont au milieu d’un parcours de promenade et que les petits chalets plantés le long de la route servent de snack pendant la saison estivale. Visiblement, cette année, c’est annulé.

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Mike entre et voit une petite pièce au fond dans laquelle se trouve la trappe. Rassuré, tout le monde entreprend de passer la nuit ici mais sans feu ni lumière, pour ne pas attirer l’attention. Mike reçoit de nouveaux soins avant de prendre le premier tour de garde. Il n’a pas à attendre bien longtemps avant de voir le premier problème arriver : les phares d’une voiture sont en vue et arrivent droit sur le cabanon.

En une seconde, il réveille tout le monde et le groupe passe par la trappe pour se cacher sous le chalet. Les nouveaux arrivants garent leur jeep devant la cabane et y entrent. Ils posent leurs sacs et passent des appels. Il s’agit de façon très claire de leurs poursuivants aux masques à gaz. John et Mike se rapprochent en rampant de l’entrée pour se placer sous la sentinelle qui fume clope sur clope et près de la jeep dont ils aimeraient bien s’emparer…

De l’autre côté, Melle Laroche et Maverick voient qu’un sac vient d’être jeté dans la pièce ou se trouve la trappe. Le problème reste que la porte est ouverte très régulièrement et jamais réellement fermée. Il va être compliqué de prendre à la fois le sac et la jeep…

C’est alors qu’utilisant les jumelles de Maverick, John aperçoit une tête qui dépasse de la surface de l’eau. Une douzaine d’autres sortent ensuite progressivement. Visiblement, les hostiles new-yorkais qui se sont perdus dans les flots viennent de retrouver la surface après dix jours à errer sous l’eau. Ils sont boursoufflés d’une horrible manière et suintent de l’eau par les blessures béantes de leurs carcasses décharnées.

Les réfugiés-sous-le-plancher ont un coup d’avance sur les hommes qui occupent le chalet. Ils choisissent d’utiliser cet avantage pour préparer le vol du sac et la fuite à travers les bois.

Station service a Frontier Town

Les soldats en tenues noires finissent par apercevoir les morts pleins d’eau et ouvrent le feu. Aussitôt, profitant de la diversion, Maverick ouvre la trappe, s’empare du sac et fuit au triple galop dans l’épaisse forêt déjà plongée dans le noir. Suivi par ses camarades, le truand, se perd dans la pénombre. Le sac contient un fusil et des chargeurs, une carte, une trousse à outils et du matériel médical. Un trésor ! Mais le groupe est épuisé. Les blessures et le manque de sommeil sont venus à bout de leurs dernières forces. Après plusieurs heures de marche, ils atteignent une route puis une station service faisant face de l’autre côté de la route à un garage et à une station de lavage. Tout a été minutieusement vidé. Visiblement, la frontière a été proprement évacuée sur une large zone dès les premiers troubles visibles à NY.

Les survivants choisissent d’établir leur campement dans la station service. Durant la nuit, Melle Laroche voit passer un hostile trempé. Puis, un peu plus tard, un groupe de huit cadavres du même acabit. Ils avancent avec détermination le long de la route. Quelques minutes après, Laroche serre contre elle son fusil en essayant de ne pas hurler. Une troupe de plusieurs centaines de morts passe à son tour devant la station. Le défilé dure plusieurs minutes… Mais aucun d’entre eux ne voit le groupe endormi et sa sentinelle.

Le lendemain, Mike et John découvrent une ribambelle d’algues, de gravier et de crustacés qui jonche la route. Ils doivent même finir un trempé à coup de hache et de batte cloutée. Ces hostiles semblent plus lents que les « secs » mais tout aussi voraces et tenaces.

L’hôpital ne doit plus être très loin mais ils sont exténués. Ils prennent donc des sortes… de vacances. Pendant un peu plus de deux jours, ils réparent une voiture abandonnée et lui font le plein d’essence. Maverick reçoit des cours de bagarre de John. Mike récupère en faisant sécher leur linge… Et tout le monde détend ses nerfs en fumant l’herbe des rastas new-yorkais. Après tout, ils n’en ont plus besoin !

Au troisième jour de camping, les blessures semblent propres et stabilisées. Tout le monde est bien plus reposé et détendu qu’il y a seulement deux jours… Il est temps de reprendre la route pour trouver leur ticket de sortie de l’enfer : Le professeur André Lebeau.

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