“Chef! y en a un qui convulse en vomissant! Rhâa c’est horrible, il se vide complètement ! Je crois qu’il est vivant…
– Butez- le.”
Agent du Mossad.
Chez Dooley Laszlo, tout le confort est disponible. Amarillo n’est tombée que depuis quelques jours et il y a encore électricité et eau chaude. Les survivants en profitent donc pour manger copieusement. Laroche et Potter passent même plusieurs heures dans la salle de bain pour une remise à jour esthétique.
Mais les morts sont encore dans le couloir et l’odeur d’agent gris qui s’estompe ne laisse rien présager de bon. Aussi, John et Maverick décident de prendre les devants. Ils montent prudemment au sixième étage, forcent un volet et pénètrent dans un appartement désert. Là, ils trouvent un vide-ordures qui pourrait permettre à Laroche de rejoindre le rez-de-chaussée. Mais que ferait-elle seule une fois en bas?
Leurs recherches les amènent à découvrir le local technique l’équipe de ménage au bout du couloir. Au fond de celui-ci se trouve la porte d’une issue de secours menant sur un escalier aveugle en colimaçon et en béton brut. John l’inspecte avec succès: l’accès est libre.
De retour à l’appartement de l’étage inférieur, ils retrouvent leurs compagnons en train de manger des frites. Indifférent à la scène, ils regardent dans la rue, cinq étages plus bas. Leur passage n’est pas passé inaperçu. Une horde leur tend les bras en bavant de rage. Depuis la sortie qu’ils ont repérée, une voiture semble accessible ainsi qu’un bus scolaire. La voiture est plus proche mais il sera bien plus dur de se défendre en cas d’attaque une fois entassé à six dedans. Le choix se porte donc sur le bus.
Un plan est rapidement esquissé. Une diversion doit être faite pour permettre à tous de courir vers le bus. Laroche ouvre donc tous les placards et remplit une bouteille avec un mélange d’ammoniac, de détergents et autres produits d’entretien malodorants. Elle prétend qu’en y mettant le feu, il y aura une belle explosion.
Stein se dévoue pour rester sur le balcon et jeter le leurre pendant que les autres seront déjà en bas en train de regagner le bus. Sa condition sportive lui permettra ensuite de les rattraper sans peine.
Le groupe monte donc au sixième par le balcon pour éviter les zombies du couloir, comme John et Maverick l’avaient fait un peu plus tôt, et regagne le local technique avant d’emprunter les escaliers en béton. Sur le balcon, Stein estime qu’il est temps de lâcher les leurres de Laroche. L’explosion a lieu au niveau de deuxième étage et y fissure toutes les vitres en brûlant les yeux et le visage des morts situés en dessous. Ces derniers reçoivent une pluie de flammes qui les embrasent en partie et détournent leur attention.
En bas, la course commence. Aussi discrètement que possible, tout le monde se rue vers la voiture dans un premier temps, puis dans le bus pour finir. Aussitôt, John se met à l’ouvrage sous le volant pour démonter ce qui peut l’être et tente de démarrer l’engin. L’opération s’annonce longue et difficile.
Stein rejoint aussi vite que possible ses camarades et constate que si la diversion a fonctionné pour les morts qui hurlaient sous leurs fenêtres, elle a également agi sur ceux des rues environnantes qui arrivent maintenant en courant vers le bus.
John se démène mais la situation est pesante. Rapidement, les premiers morts arrivent. Laroche a bloquée une issue béante avec un vélo (qu’elle envisage déjà comme moyen de fuite le cas échéant) Et Hack et Potter sont en position de défense. La Z-corps est la première à ouvrir le feu.
De l’autre côté, la diversion ne tient plus et Maverick renifle une bonne quantité de méthamphétamine pour tenir le choc et couvrir John. Plusieurs centaines d’hostiles, dont certains en flammes, sortent de leur torpeur et se précipitent contre le bus qui manque de se renverser sous l’impact. Maverick lance la seconde grenade d’agent gris qu’ils ont récupéré chez Edwige Turner et un épais brouillard s’installe immédiatement.
Dans le véhicule, le combat fait rage et Potter commet une maladresse. Elle repousse par réflexe un hostile vers Hack qui lui tourne le dos. La sanction est immédiate, le Z-corps se fait mordre à l’épaule. Tout le monde se bas à coup de hache et d’arme automatique contre des adversaires innombrables mais heureusement ralentis par l’agent gris.
Au bout d’un temps infini, John parvient faire démarrer le moteur. Maverick se précipite sur le volent… et cale, prolongeant ainsi un combat épuisant. John redémarre et cette fois-ci, le pilote lance l’engin à toute vitesse hors du nuage d’agent gris et de l’armée de morts qui se lance laborieusement à leur poursuite.
Stein soigne rapidement Hack mais le mal est fait, le Z-Corps est condamné mais réconforte pourtant Potter enlisée dans la culpabilité. Rapidement ils arrivent devant le centre de recherches universitaire d’Amarillo, dernière localisation connue de leur cible: Dooley Laszlo. L’enceinte semble inviolée même si des cadavres jonchent ça est là les pelouses impeccables du campus. La grille de l’entrée a été bloquée par des véhicules et une gigantesque traînée de sang en souille les pourtours.
Abandonnant le bus, les OTT et leur escorte Z-corps (ou du moins ce qu’il en reste) escaladent la grille pour pénétrer dans l’établissement. Plus prudent que ses camarades, Maverick prend ses jumelles et observe les environs. Il découvre que sur le toit d’un bâtiment, un hélicoptère noir est posé et que deux hommes en combinaison de combat sont en train de les observer à la jumelle tout en ajustant un fusil à précision.
Le camé a juste le temps de hurler quand la rafale part. Mais heureusement pour lui et par miracle, le tireur manque de tomber du toit par maladresse et lâche son arme pour se rattraper. Aussitôt, profitant de la faille, Stein court se jeter dans un cube de béton qui sert d’accueil au centre. Dedans; deux personnes gisent dans leur sang.
Les hommes sur le toit n’attendent pas et arment un autre fusil. Le reste du groupe a juste le temps de rejoindre Stein à l’abri tandis que leurs adversaires, rageurs, mitraillent lourdement l’endroit où ils se sont réfugiés. Stein inspecte les corps. Ils étaient visiblement les sentinelles d’un groupe plus important et ne sont morts que depuis quelques minutes. Au milieu des réserves des deux malheureux et rampant dans leurs déchets, les OTT commencent à réfléchir à une solution. Ils vont répondre aux types sur le toit pour permettre à certains d’entre eux de rejoindre l’amphithéâtre à proximité.
Ils mitraillent donc la position de leurs adversaires avant de se précipiter un par un contre le couvert du mur de l’amphithéâtre. De là, ils couvrent le dernier d’entre eux afin qu’il puisse rejoindre le groupe.
L’amphi est totalement vide. Hack se place à son sommet, près de la porte d’entrée pour observer l’extérieur. Il découvre assez rapidement que des hommes convergent vers leur position. Il reconnaît sans mal, tout comme ses camarades, les tenues des hommes qui ont été hélitreuillés au-dessus de la maison d’Edwige Turner.
Stein tente d’utiliser l’appareillage sono de l’amphi pour entrer en contact avec leurs adversaires mais ceux-ci ne semblent pas intéressés par d’éventuellement présentations et négociation.
Hack ouvre le feu. La fièvre commence à le ronger et il n’a pas l’intention de finir piégé comme un lapin dans son terrier. Les autres profitent de son intervention pour aller se réfugier sous le couvert des arbres à l’extérieur. Des rafales sont échangées quand soudain, Maverick, convulse en se vidant littéralement. Rapidement, le vomi fait place à une base blanchâtre et épaisse.
John et Hack, qui a quitté sa position, le tirent à couvert par les bretelles de son sac à dos. Hack est à sec et s’empare de l’arme de Maverick pendant que John prend dans son sac la grenade incendiaire trouvée chez Turner et la lance vers leurs adversaires.
Potter, elle a pris la fuite en voyant la situation leur échapper. Elle a, elle aussi, reconnu les tueurs du Mossad et n’a pas l’intention de se frotter à leur puissance de feu. Stein traîne Laroche qui vient de tomber d’épuisement.
A ce moment-là, un soldat adverse utilise le lance grenades fixé sous son fusil et tire sur la position du groupe. Hack a juste le temps de se jeter sur Maverick.
Tout devient noir.
Laroche ouvre soudain les yeux. Elle est couchée sur un fin matelas militaire et une perfusion est plantée dans son bras gauche. La poche qui la nourrit est fixée à un crocher sommairement planté dans le mur. Elle inspecte rapidement les alentour et constate qu’elle est dans une sorte de vestiaire dont les peintures recouvrent mal le béton brut. Quelques banques en ferraille en constituent le seul mobilier. Elle comprend aussi qu’elle est sous terre lorsqu’elle aperçoit les minces fenêtres horizontales situées au niveau du plafond. Dans les banques, elle trouve de petits fils de fer qu’elle dénoue et cachent sur elle. Peut-être qu’un des blessés saura quoi en faire. Si toutefois ils se relèvent un jour.
Autour d’elle, ses camarades sont alignés. Maverick est complètement nu bien qu’une importante quantité de bandages le recouvrent. Il semble grièvement brûlé et la machine minuscule posé à même le sol qui indique son rythme cardiaque n’annonce rien de bon. John a l’air d’aller mieux que son voisin malgré un teint blafard. Stein, quant a lui, et dans le même état que Maverick. Aucune trace des deux Z-corps.
C’est au moment où Laroche s’en aperçoit enfin que Potter vient ramper à la fenêtre. Laroche lève la tête vers elle pour avoir des informations. Elle se sent très faible.
Potter lui apprend que Hack est mort et qu’elle est en train de chercher un moyen pour les sortir de là. A ce moment là, des bruits de pas se font entendre dans le couloir. Potter s’enfuit pendant que Laroche s’effondre sur son lit.
Un soldat en kaki entre dans la pièce. Il vérifie l’état des blessés puis pose des questions à Laroche sur elle et ses compagnons. Elle ne s’est jamais beaucoup intéressée aux demeurés qui l’accompagnent et a beaucoup de mal à répondre. Le soldat se défend de leur avoir tiré dessus alors que Laroche l’accuse. A la fin de l’entretien, alors que le soldat quitte la pièce, la jeune fille a acquis la certitude que l’homme est New-Yorkais et qu’il appartient à l’armée américaine. Alors que fait-il avec les tueurs du Mossad ?