« Ne vous inquiétez pas, on retrouve Dooley Laszlo et on revient vous chercher avec un hélico. Mais bien sûr que nous avons un hélico. Nous sommes l’armée américaine ! Vous pensez qu’on vous mentirait ?! »
Aude Laroche.
Dans la voiture, tout le monde hurle de longues minutes en aspirant goulument le vent qui entre par les multiples impacts de balles qui mouchent la carrosserie. Être encore en vie est un choc violent pour chacun d’entre eux, sauf pour Maverick qui conduit à toute vitesse, traversant parcs et jardins au travers du filtre brumeux des psychotropes.
Finalement, le groupe s’arrête dans un lotissement et se déploie rapidement pour fouiller une maison. Maverick et Hack entrent en premier pour vérifier l’endroit. Le Z-corps tire une balle en pleine tête d’une infecté et annonce la zone dégagée. Cependant, les autres remarquent que l’infectée en question était plutôt propre et que son sang semble bien rouge… De plus, la poêle sur la gazinière est encore chaude. Hack aurait-il paniqué jusqu’à commettre une bavure ?…
L’incident est passé sous silence et tout le monde fait semblant de croire à l’histoire de Hack. Laroche est installée sur le canapé et Stein la soigne, constatant avec étonnement que l’enfant qu’elle porte est toujours en place dans son utérus.
Potter et John pillent les réserves de nourriture et le jardin de la maison avant d’aller voir dans la maison d’à côté si une voiture ne serait pas disponible dans le garage. Ils tombent effectivement sur le véhicule convoité et charge tout le monde le plus confortablement possible à l’intérieur. Maverick comprenant qu’il est de plus en plus dépendant, prend tout ce que la pharmacie de la maison peut contenir.
Faisant le point, Hack et John comprennent qu’ils sont perdus. Ils espèrent trouver la route qui mène au gymnase d’où Laszlo a passé son dernier appel ou reprendre la piste d’Edwige Turner. Cette dernière, blessée au niveau du rein, n’a pas pu aller bien loin.
La voiture prend la route et les avis sont échangés sur la route à prendre. Mais personne ne sait lire une carte et celles arrachées aux arrêts de bus n’aident pas davantage. Finalement, les passagers s’assoupissent un par un et laissent Maverick tourner en rond. Le réservoir est plein et les ronrons du moteur rassurent et bercent les survivants épuisés.
La nuit tombant, les cadavres errent se font plus nombreux et plusieurs d’entre se cognent contre la voiture. Tout le monde passe en vision nocturne et les phares sont éteints. Soudain, la voiture heurte un scooter couvert de sang. John descend et confirme ce que chacun pensait : il s’agit de celui d’Edwige Turner. Elle a visiblement renversé quelqu’un de vivant et a tiré deux cartouches avec son arme si l’on en croit les douilles au sol. Il y a beaucoup de sang sur et autour du scooter.
Potter, restée sur ses gardes voit arriver deux zombies. Ils sont tout frais et présentent chacun un impact de balle à la poitrine. Il s’agit certainement de la rencontre de Turner. Sans attendre, elle tire une rafale dans leur direction et les réduits en charpie. La voiture redémarre en trombe. La rafale n’a laissé personne indifférent dans les alentours.
Remontant la piste à travers bois, ils arrivent finalement dans un petit lotissement plongé dans le noir et repèrent rapidement le faisceau de lumière à l’étage d’une maison. Il ne peut s’agir que de Turner.
Laroche, Potter et 23 restent dans la voiture et masquent les vitres avec des vêtement et des couvertures tandis que Maverick, Hack et John se dirigent vers la maison au milieu de ombres et des grognements qui hantent le quartier. Les lunettes de vision nocturne réduisent le champs de vision et transmettent mal les nuance dans ce noir de poix.
La maison est verrouillée et John choisit de passer par la façade pour atteindre l’étage d’où provient la lumière. Potter a quitté la voiture, ses compétences de tolarde seront plus utiles dehors que dedans. Malheureusement, elle est fauchée en route par un hostile et finit à terre. Elle le termine au couteau au moment où Maverick arrive pour l’aider. Ensemble, ils parviennent à forcer une fenêtre et à pénétrer dans la maison.
Plus haut, John entend le docteur Turner. Elle est au téléphone et demande une extraction. Elle répond à un mot de passe : « Loin du sommier de sa demeure glacée. » et demande pourquoi elle ne parle pas directement à un certain monsieur Fisher. Puis elle raccroche après avoir obtenu la promesse d’une extraction prochaine.
Dans la voiture, c’est au tour de 23 de manquer d’air. Il sort à son tour rejoindre le groupe d’exploration.
Maverick, Hack et Potter découvre une chemise découpée, des bandages et des seringue d’adrénaline vide de classe militaire. Turner ne s’est pas laissé mourir. Il y a également un placard en métal dans le salon qui devait contenir des armes, des médicaments et des papiers et dans lequel il reste deux étranges grenades cylindrique en métal et une autre plus petite clairement militaire. Maverick ne manque pas les seringues d’adrénaline restantes. Ils prennent ensuite le chemin de l’étage.
Dans son bureau, Turner a réagi. Elle semble se douter d’une activité au rez-de-chaussée. Cette impression se confirme quand Hack manque malencontreusement une marche. Comprenant qu’elle est prise, elle se lève d’un bond et lance rapidement une tirade sur la grandeur des états du sud, sur la liberté et sur la faiblesse des états nordiste. Sur ce, elle retourne son arme contre elle et se fait exploser la tête. John entre alors dans la pièce et demande à Hack de prendre l’ordinateur avant de descendre.
Dans la voiture, Stein fait des avances à Laroche mais celle-ci juge qu’elles sont déplacées surtout quand le bruit d’un hélicoptère se fait entendre au loin. Rapidement, l’engin est au-dessus de la maison et une dizaine d’homme descendent le long de cordes militaires qui se sont affalées sur le toit.
Maverick, Hack et Potter descendent rapidement de l’étage et trouve le salon en proie à une invasion de cadavres. Le coup de feu de Turner a rameuté tous les voisins. Hack et Potter parviennent à sécuriser les entrées pendant que Maverick jette par la fenêtre un appareil de diversion (en fait un minuteur de cuisine collé au fond d’une casserole sans manche…) ils se précipitent ensuite à la cave avant que les hommes de l’hélicoptère n’arrivent.
La rue est envahie. Stein et Laroche sont maintenant cernés de centaine d’hostiles et assistent impuissants au double assaut contre la maison. Mais les troupes de l’hélico savent que leur appareil va attirer des hostiles et ne comptent pas s’éterniser. Les hommes descendent, fouillent bruyamment le salon, emportent quelques objets et partent après avoir fait un tour rapide à l’extérieur en faisant un carnage parmi les hostiles.
Dans la cave comme dans la voiture, chacun choisit de laisser la nuit lui porter conseil. Via leur radio, ils échangent leurs informations et comprennent que 23 n’est nulle part. Ne pouvant rien faire, ils attendent le lever du soleil.
Au matin, les deux groupes se coordonnent. Hack jette la grenade militaire dans le salon. Cette dernière s’avère être de type incendiaire et met le feu au bâtiment. C’est donc à travers les flammes et les morceaux d’infectés éparpillés que les trois réfugiés quittent la cave pour rejoindre l’étage. Dans l’escalier, John supprime deux cadavres qui étaient en train de se régaler des restes de Turner. Il arrive finalement avec ses compagnons sur le toit. De là, ils sautent ensemble sur le toit de la voiture que Stein a lancé au milieu des infectés, et reprennent la route à toute vitesse.
En chemin, ils croisent un énorme 4×4 blindé criblé de balles. Stein sort du véhicule et observe la scène. Il comprend à la végétation couchée et au site propre de tout détritus qu’ils ont été abattus par un hélicoptère. Il y à au pied d’un arbre un gros tas de mégots de cigarettes sans filtre et les reste d’un pique-nique. Visiblement, quelqu’un a attendu là, les occupants du 4×4 ont dû tomber dans une embuscade.
Soudain, John a un éclair de génie. Il regarde les documents pris dans la poubelle du bureau de Turner quand celle-ci lui a tiré dessus. Il reconnaît les cinq morts sur des clichés prise furtivement si l’on en croit les angles et les cadrages. Turner se méfiait d’eux.
Se remettant en chemin, ils trouvent enfin la route qui mène au gymnase. Le problème c’est que cette dernière est bloquée par des centaines de véhicules alors qu’ils sont à quelques centaine de mètre de leur objet. Ils choisissent de continuer à pied au milieu des hostiles qui peuplent la zone et doivent même finir par ramper sous les véhicules pour en pas attirer leur attention. L’opération dure un peu plus d’une heure pour cent mètres parcourus.
Le gymnase se trouve maintenant à quatre-vingts mètres. Mais cette distance est totalement à découvert. Rapidement, l’équipe choisit de courir jusqu’à la porte le plus rapidement possible. Solution efficace mais qui attire inévitablement les hostiles des environs à leur trousse. Arrivée devant la porte principale, ils découvrent que celle-ci est fermée de l’intérieur par une lourde chaine. Cette solution avait été envisagée et tout le monde se met à escalader la façade qui comporte de multiple prise. Potter reste quelques secondes en bas pour mitrailler leurs assaillants et laisser un peu de temps à ses camarades. Dernière du groupe, et voyant que tout le monde s’en sort, elle prend à son tour la direction des hauteurs du bâtiment.
Fracassant une vitre, Maverick et Laroche sont accueillis dans le vaste gymnase par les armes de points d’une bande de survivants réunis derrière un poste radio qui donne en boucle les consignes d’évacuation standards. Laroche parvient avec aplomb à se faire passer pour la responsable d’une équipe de secours.
Visiblement, l’évacuation d’Amarillo, qui aurait dû se passer dans le calme compte tenu de l’absence d’infectés dans la ville, a tourné à l’émeute et à la panique. Les messages alarmants, relayés en permanence par les média, ont créé un vent de panique qui a submergé les autorités. Elles ont dû quitter les lieux en laissant derrière elle des survivants désemparés. Quand le virus est finalement arrivé sur place, il a trouvé un terreau très favorable à son expansion.
Les survivants sont dix et n’ont qu’une petite voiture sur le parking du toit pour quitter une ville déjà encombrée de véhicules abandonnés. Ils se montrent menaçants à l’idée de laisser leur véhicule aux nouveaux arrivants mais se détendent quand ils comprennent qu’ils ne sont là que pour trouver Dooley Laszlo.
Un gros bonhomme en chemise à carreaux leur explique que le doc est parti il y a deux jours en permettant de revenir avec des renforts. Un dénommé Tony finit par leur avouer qu’il a volé son sac à Laszlo avant qu’il parte. Dedans se trouvent ses papiers avec son adresse, un passe pour un centre à Alma et un autre pour un institut de recherche situé dans la ville. Aussitôt, le groupe décide de reprendre la route en direction de l’adresse indiquée sur les papiers du toubib.
Ils choisissent d’adopter la même technique qu’à l’aller et de se glisser discrètement entre les véhicules abandonnés au milieu des ruelles éloignées des grands boulevards. Malheureusement, Potter se fait attraper la jambe par un hostile coincé sous une voiture. Par un mauvais réflexe, elle tire sur le monstre avec son fusil d’assaut. Immédiatement, tous les morts des environs se jettent sur eux et c’est dans un terrible corps à corps qu’ils atteignent miraculeusement l’entrée de l’immeuble où vit Laszlo.
Mais les morts ne s’arrêtent pas et poursuivent leur traque au milieu des couloirs de l’immeuble. Soudain, une idée frappe un membre du groupe qui hurle à Maverick d’utiliser une des grenades cylindriques trouvées chez Turner. Aussitôt, il s’exécute et voit une épaisse fumée grise se rependre à grande vitesse dans tout l’étage alors que le cylindre tournoie frénétiquement sous l’effet de la pression libérée.
Le gaz semble ralentir les zombies qui n’avancent plus qu’au pas et dont les hurlements se font plus plaintifs que rageurs. Profitant de l’effet, le groupe entre chez Laszlo. La porte a déjà été défoncée ce qui leur facilite la tâche et ils entreprennent aussitôt de barricader l’entrée avec tous les meubles qui leur passent sous la main.
Dans le salon du luxueux appartement, une femme noire gît, la tête explosée par un tir particulièrement précis. Stein estime qu’elle est morte depuis un délai de deux à six heures. D’après les photos, cette femme était l’épouse de Dooley Laszlo. Une fouille de l’appartement ne donne rien sinon la découverte d’une passion ancienne des Laszlo pour les requins et le fait qu’il manque des documents papier dans les étagères.
Lasser de courir et profitant du répit qui s’offre à eux, les membres du groupe décident d’ouvrir une bonne bouteille et de vider le frigo à la santé du docteur et à la mémoire de sa défunte épouse. Mais, alors qu’ils attaquent goulument leurs sandwichs, ils remarquent tous qu’ils sont dérangés par l’odeur d’un tas de cigarettes sans filtre écrasées dans un cendrier sur le comptoir. Le cendrier n’est rien d’autre que la casquette de 23.