Episode 3

«  Jusqu’à cette ligne, les rues sont aux mains des pillards, des milices auto-proclamées et des infestés errants. Au-delà…. C’est pire. »

Arnold Pratchett.

Sortant de leur body bag respectif, Maverick, John et leur camarade scout décident d’aller chercher un objet que semble convoiter Maverick. Rapidement, ils choisissent de prendre le matériel que Laroche leur a obtenu et d’aller récupérer cet objet.

De leur côté, Laroche et John s’attardent un moment sur place en compagnie de deux militaires qu’ils ne connaissent pas encore. Une jeune femme, le lieutenant Little, accompagnée du sergent White, un rude gaillard du Texas. Les deux militaires étaient à Village trois et le père de Laroche a contacté le lieutenant Little afin qu’elle fasse sortir sa fille de ce maudit camp de réfugiés.

Sentant depuis quelques jours que la situation au Village empire et comprenant qu’il y a un paquet de fric à se faire, le lieutenant a décidé d’aller au-delà des consignes de Mr Laroche. Elle s’est enfermée dans un body bag et a demandé à White de gérer la sortie du groupe.

Mais son acte de désertion va plus loin. Elle a fait croire au sergent qu’elle et lui étaient en mission pour l’armée et qu’ils devaient escorter Melle Laroche en territoire contaminé. Déserteur malgré lui, le sergent White entreprend d’expliquer à John et à Laroche l’objectif de la mission dont Melle Laroche est l’objet et dont ils sont les responsables.

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Le ton monte entre les quatre rescapés du Village trois et la dispute n’est interrompue que par la venue inopportune d’un homme qui court à toute vitesse dans leur direction. Le Lt Little et le St White envoient injonctions verbales et tirs de sommation à cet individu, partagés entre la peur de tuer un innocent et celle de se retrouver face à un contaminé.

Ne voulant pas gâcher leurs précieuses munitions, White attend le dernier moment avant de prendre une décision définitive. Malheureusement, l’individu est un infecté affamé qui se jette sur le sergent. Seule l’intervention du lieutenant lui permet de se débarrasser du monstre.

John et Laroche sont décomposés. Eux commencent à connaitre les habitudes et les réflexes des infectés. Ils savent que les cris et les tirs du sergent ne sont pas passés inaperçus et déjà, tout autour d’eux, ils voient se relever et approcher des infectés égarés sur le no man’s land de l’armée. En courant et en file indienne, le groupe passe le poste de contrôle de l’armée désormais désert, qui les séparent des premières habitations.

Le retour à la civilisation est rude. Partout, les lieux d’habitations sont barricadés, les magasins ont été soigneusement pillés et les rues sont occupées par des gangs violents qui traquent tout ce qui se déplace, vivant ou mort.

Le sergent White trouve une supérette de quartier abandonnée, occupée seulement par le cadavre ambulant d’une vieille dame bloqué sous un rayonnage. S’enfermant dedans, les survivants s’éloi3_2gnent pour un temps du chaos extérieur. Fouillant la remise, White tombe nez à nez avec un homme qui le menace de son fusil. Mais la tension s’estompe rapidement à l’évocation de souvenirs militaires. En effet, l’homme est un ancien d’Afghanistan qui se propose de recevoir le petit groupe chez lui. Remballant ces trouvailles du jour, celui qui s’est présenté sous le nom d’Arnold Pratchett (sergent-chef Pratchett) les conduit à travers les rues dévastées. Sa connaissance du trajet leur permet d’arriver rapidement et sans encombre jusqu’à son appartement. Là, il explique sur une carte la situation de la ville, précisant à ses invités que les infectés sont beaucoup plus actifs la nuit et que l’objectif du groupe se trouve dans une zone totalement abandonnée, impossible à atteindre…

Il les invite pourtant à manger à l’étage en dessous. Là, ligotées à leur chaise et à la table, la femme et la fille de Pratchett, clairement contaminées, attendent qu’on leur serve quelque chose à grignoter. En avalant un bol de céréales molle, Melle Laloche tente d’expliquer à Pratchett que ça famille est déjà morte et qu’il se met grandement en danger en les gardant. Mais l’homme ne veut rien savoir et leur propose de s’en aller en passant par les toits grâce une échelle de pompier dont il n’a aucun usage et qui attend sur le toit du bâtiment.

Prudemment, le groupe franchit toit après toit les immeubles environnants. Sous leurs pieds, les gangs et les milices font régner un régime de violence qui atteint autant les infectés que les survivants. Bien avant que la nuit tombe, le St White trouve un refuge confortable dans les étages supérieurs d’un immeuble de bureaux.

Après avoir sécurisé les points d’accès de leur abris, ils écoutent en s’endormant le bruit des moteurs et des armes s’éteindre pour être remplacés progressivement par celui des grognements et des cris des infectés.

Mais ce n’est pas ce qui trouble le plus le sommeil des survivants. En effet, depuis le système d’aération, une voix leur parvient. Elle appartient à un certain Ryan Stone qui dit être coincé deux étages en dessous. Il semble être bloqué sous un meuble mais prétend disposer d’électricité, d’eau et de nourriture ainsi que d’une arme de gros calibre. Tout cela semble étrange au sergent White qui choisit d’obstruer le conduit et de passer une nuit au calme.

Pourtant, le lendemain, Melle Laroche et John décident de descendre afin de tirer cette affaire au clair. Prudemment, ils arrivent à repérer la voix de Ryan deux étages en dessous du leur. Ouvrant doucement la porte, John comprend pourquoi Ryan semble vivre dans un certain confort. Il pilote un drone à chenilles depuis Boston et c’est l’engin qui s’est pris dans un amoncellement de bureaux. Malheureusement, les appels de Ryan ont attiré des infectés et ils sont une bonne douzaine autour de l’engin. John et Melle Laroche renoncent à risquer leur vie pour une machine, même armée, et remontent à l’abri avec les deux militaires.

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Le groupe se remet en route aussitôt, avançant de toit en toit grâce à l’échelle, au-dessus des foules d’infectés. Mais leur périple confortable doit bientôt prendre fin. L’immeuble suivant est à plus de trente mètres et il va falloir descendre dans la rue. Heureusement, celle-ci semble déserte.

Prudemment, le groupe avance au milieu d’un tas de véhicules abandonnés au milieu desquels ils se déplacent tous en silence… Tous sauf le Lt Little. Cette dernière heurte plusieurs obstacles sans s’inquiéter outre mesure. En effet, son expérience des infectés n’est pas aussi profonde que celle de John et Melle Laroche. Mais cela va changer.

Tout autour des survivants, dans les carcasses des voitures, sous les camions, derrière les motos, des morts se lèvent et les encerclent d’abord lentement puis de plus en plus vite. Le Lt Little est projetée à terre par une fillette de neuf ans qui tente de lui dévorer la gorge. Sous le choc, elle perd son pistolet. Le St White sort son M4 et mitraille tous les cadavres qu’il aperçoit. Il fonce en même temps vers sa supérieure qu’il délivre d’un coup de pied magistral, envoyant valser la gamine à plusieurs mètres de là.

Pendant ce temps, John et Melle Laroche ne sont pas en reste. Traqués par les infectés qui échappent à la mitraille, ils courent à l’abri d’un hall d’hôtel, perdant l’échelle au passage. Mais ils ne sont pas sauvés pour autant. A l’intérieur, une bande de quatre malfrats bien vivants qui avaient trouvé refuge dans le bâtiment et que les grognements ont alertés, les menacent de leurs armes pour obtenir leurs affaires et leurs vivres.

White envoie rafale sur rafale pour retarder l’impact de la vague pendant que le Lt Little se rue à l’intérieur de l’hôtel. Tombant sur la petite discussion entre ses deux protégés et les malfrats, elle saisit son fusil d’assaut et crible de balles trois d’entre eux. Malheureusement, le quatrième lui envoie un tir de shotgun en peine poitrine. Le lieutenant est à terre dans un état critique et ne doit la vie qu’à son gilet pare-balles.

Melle Laroche est également prise pour cible mais le sergent regagne l’intérieur à son tour et blesse sérieusement le dernier ganger. John fonce vers les cuisines avec le Lt Little sur les épaules, suivi de près par Laroche et le sergent.

La seconde suivante, une nuée d’infectés pénètre en hurlant dans le hall. Les bandits à terre sont une chance pour les survivants car les infectés se ruent dessus pour la curée, offrant aux fuyards de précieuses secondes. Entrant dans la cuisine, White ne prend pas le temps de réfléchir une seconde de plus que nécessaire, il indique le vide-ordures à John qui s’y précipite avec son fardeau, y jette Melle Laroche et plonge à son tour au moment où les premiers cadavres déboulent.

Quelques mètres plus bas, après être sortis de la poubelle qui les a accueillis, John et Laroche tentent de soigner Little pendant que le sergent va fouiller le parking souterrain attenant. Il tue un infecté qui trainait là probablement depuis le début de l’infection mais se laisse surprendre par un second qui le projette à terre. Il ne doit son salut qu’au lieutenant qui, pouvant à peine tenir debout, à suffisamment distrait le zombie pour que White puisse lui ouvrir le crane.

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A la lueur de leurs torches, les survivants décident de passer par les égouts pour se rapprocher de l’assurance où Mike a du placer l’argent. Melle Laroche, refusant de salir les habits neufs et propres qu’elle vient de trouver, s’oppose à cette idée. Lassée, et malgré ses blessures, le lieutenant Little la cloue au sol, l’immobilise et tend les poignets de la jeune fille au sergent White qui s’empresse de les entraver. Ensuite, ils lui fourrent rapidement une moufle dans la bouche avant de la bâillonner et prennent le chemin des égouts.

Ce chemin les conduit dans la cour d’une petite église à quelques centaines de mètres de leur objectif. Mais bien sûr, le boulevard, au bout duquel ils aperçoivent le trans-palette couché et le bus scolaire (voir épisode un), est envahi de morts.

John lance une corde pour atteindre le toit pendant que Melle Laroche, libérée de ses liens, entre dans l’édifice. L’église est pleine de cadavres et, voulant tester la réactivité de ses derniers, elle lance un petit cri. Un minuscule petit cri qui amène l’un d’entre eux à relever la tête. Puis un second. Aussitôt la jeune fille quitte les lieux et bloque la porte qui mène à la cour. En peu de temps, ce sont des dizaines de poings froids qui martèlent de coups la lourde porte. Le sergent Little retient la horde de toutes ses forces pendant que John hisse les filles jusque sur le toit. Sentant ses forces s’amenuiser, le sergent lâche la porte et se jette sur la corde, laissant une foule de cadavres affamés envahir la petite cour quelques centimètres sous ses pieds.

Tous à l’abri sur le toit, les quatre survivants reprennent leur souffle. En bas, aussi bien dans la cour que sur le boulevard, des centaines et des centaines de regards haineux sont tournés dans leur direction. Bientôt, un hurlement assourdissant retentit suivi par le fracas de milliers de pas qui convergent dans leur direction…

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