« Et si on a des blessés ? Si on a besoin de se replier ? On va aller où ? Où va-t-on laisser notre matériel ? Où va-t-on dormir bordel de Dieu ?! Je vais vous dire Melle Laroche, ce commissariat est à nous, et moi et mon flingue, on va aller l’expliquer au gentil commissaire. »
Edward « sergent » Hack
Rapidement, le groupe tombe sur trois agents de police en patrouille. Dans ce paysage déserté, la scène a de quoi surprendre. Ceux-ci les invitent à passer la nuit dans leur commissariat transformé en camp de fortune.
Il y a une soixantaine de personnes dans ce bâtiment. Plus les prisonniers. Les OTT, et leurs sentinelles Z-corps, apprennent qu’une panique s’est emparée de la population de banlieusard d’Amarillo. Tout a commencé par une rumeur et quelques heures passées devant CNN. Un homme effrayé en entraînant un autre, les gens du coin ont fini par tous partir vers le centre où les équipes de One World avaient soit disant mis en branle un plan d’évacuation de masse. Le plus drôle est que tout ceci a commencé sans que le moindre infecté ne soit détecté. Quand ils sont arrivés, il était déjà trop tard. Les foules rassemblées pour quitter la banlieue ont fui dans le désordre et les infectés les ont suivies. Maintenant, la banlieue est vide, les plus malins, ou les plus chanceux sont dans le commissariat.
Les ressources alentours sont nombreuses et même si ce campement géant sent la chaussette, les lourdes grilles qui barrent les fenêtres sont un renfort rassurant.
Les OTT font le tour des lieux. John découvre une salle de sport à l’étage dont les tapis ont été arrachés pour faire des lits de fortune et décide d’y installer la troupe. Stein comprend de son côté que les personnes présentent croient qu’ils viennent pour les sauver. Il tente d’entretenir le mythe tout en occupant les esprits avec des préoccupations hygiéniques. Laroche se renseigne sur le Dr Dooley Laszlo, le gymnase du centre depuis lequel il a lancé son appel et le laboratoire d’analyse du Dr turner. L’enquête est peu concluante.
Maverick, Poter et Hack vont du côté des cellules. Là, Maverick retrouve une vieille connaissance. Alfredo Santoni, du clan Santoni, est derrière les barreaux. Le commissaire Burton l’a coffré il y a déjà plus de vingt jours et attend qu’il soit transféré vers la prison d’état. L’homme est prêt à pardonner ses trahisons à Maverick s’il le fait sortir d’ici. L’idée s’installe dans l’esprit de l’escroc qui imagine un plan. Il commence par obtenir le portable du détenu.
Soudain, Hack décide d’appliquer le règlement des unités Z-corps à la lettre. Il monte sur une chaise et déclare à tous ceux qui peuvent l’entendre que l’endroit tombe désormais sous l’autorité de One world, que les Z-corps en prennent le contrôle et que toute initiative est proscrite. Cela n’est pas du goût du commissaire Burton qui menace d’exploser les têtes de tous les One-worldiens qui s’amuseraient encore une fois à remettre en cause son autorité au sein de son commissariat.
Laroche intervient et Hack la traine à l’écart pour une discussion tendue. Le Z-corps lui explique qu’ils ont besoin d’un lieu de repli et que ce lieu ne peut être géré par un autre groupe que le leur. Laroche en convient mais refuse un affrontement. Elle envoie donc John, 23 et Maverick en reconnaissance pour trouver un lieu plus approprié.
Les trois hommes sortent et font un tour dans les environs. Les gens ont visiblement quitté l’endroit précipitamment. Les explorateurs ont donc les mains libres pour fouiller et explorent voitures abandonnées et appartements à moitié vidés. Dupuis un toit, Maverick voit des appartements allumés, très peu, des infectés courir ou ramper dans les rues, très peu, et des voitures passer à toutes vitesse, une seule.
John et 23 décident de récupérer des matelas puis le groupe rentre avec son butin au commissariat et commence à s’installer dans la salle de gym.
Laroche est consternée. Elle les avait envoyés pour trouver un nouveau repère, et cette bande de génies revient avec des matelas pour s’installer… Maverick utilise le portable d’Alfredo pour tenter de convaincre Burton de laisser sortir son prisonnier. Il doit y avoir des info dans le téléphone et Alfredo pourrait lui permettre d’attraper le père Santoni, véritable cerveau de l’organisation new-yorkaise. Mais le texan refuse de laisser sortir la plus belle prise de sa carrière. Qu’à cela ne tienne, à la nuit tombée. Maverick décide de saouler le commissaire lors d’une conversation banale et s’empare des clés qu’il porte autour du cou.
Maverick va donc ouvrir la porte et demande à Alfredo de passer la nuit dans la cellule avant de les rejoindre pour le départ demain matin. Mais le mafieux ne l’entend pas de cette oreille. A peine Maverick lui a-t-il tourné le dos qu’il se jette sur lui avec un bout de ferraille patiemment aiguisé. L’occasion est trop belle de ramener à son père la tête de celui qui a cru pouvoir rouler la famille.
Maverick saisit une lourde lampe de chevet, dérisoire outil, et tente de résister aux assauts de son adversaire. Il parvient à se dégager et à se retrouver face à Alfredo, son fusil à la main. Il tire une seule fois, directement dans la poitrine et à bout portant. Alfredo s’effondre, tué sur le coup.
La déflagration a réveillé tout le monde et les esprits s’échauffent. Comment Alfredo est-il sorti ? Pourquoi Maverick l’a-t-il tué alors qu’il n’avait pas d’arme ? Pourquoi les équipes d’extraction ne sont-elles pas encore là ? Stein utilise toutes ses compétences de psychologue pour à amadouer les masses et obtient un net succès. Il sait pourtant que ce n’est qu’une pause au milieu de la tourmente et les OTT prennent la décision de partir alors que le soleil point à peine à l’horizon. Inutile de se frotter à la vindicte populaire pour un mensonge qui ne tient déjà plus.
En route, ils aperçoivent une voiture plantée en hauteur dans la façade d’un immeuble. Tout le monde s’arrête un instant pour essayer de comprendre ce mystère puis reprend la route. Edwige Turner les conduit enfin à son laboratoire. Au rez-de-chaussée, se trouvent une pharmacie dévastée et un labo d’analyse médicale tandis que l’étage accueille son bureau et les sanitaires.
Devant, la troupe découvre des traces de pneus d’une largeur impressionnante. A l’intérieur, il y a trois cadavres d’individus qui semblent être des habitants du coin. Ils ont été proprement exécutés à l’arme automatique. Soudain, l’avant d’une voiture travers le mur du labo d’analyse à hauteur d’homme. Regardant par la fenêtre, Maverick aperçoit une trentaine de supporters de l’équipe de basket locale qui chargent dans leur direction. Ils ont la bave aux lèvres et hurlent comme des damnés.
A travers la vitrine, ils voient passer une seconde voiture qui fait des tonneaux sur la route dans un fracas retentissant. C’est alors qu’apparaît l’explication de cette singularité automobile. Une forme gigantesque fait son apparition. Il s’agit d’un infecté d’un style très particulier. Sous ses vêtements aux couleurs réduit en charpie, le monstre est un amas de muscles et de plaies purulentes. Des excroissances osseuses parsèment son torse et son visage et il mesure plus de trois mètres.
Poter et Storme sortent pour arroser de plombs la foule qui arrive. Hack et 23 restent à l’intérieur et imitent leurs camarades en tirant sur les zombies depuis les fenêtres. Alors que Laroche sort pour tenter de ramener à l’intérieur Storme et Poter, Stein et Maverick cherche un moyen de sauver ce qui peut l’être.
John, lui, attrape le bras du Dr Turner et la traîne à l’étage. Si elle des documents concernant son gaz qui ralenti les zombies, elle a deux secondes pour les récupérer. Mais alors qu’ils arrivent à l’étage, quelque chose d’inattendu se produit. Turner se retourne avec un revolver de gros calibre à la main et tire une balle dans le ventre de John. Le jeune homme ne doit la vie sauve qu’à sa veste pare-balle mais finit sonné à terre. Turner, elle, s’enferme dans son bureau.
En bas, c’est le chaos. Les rafales succèdent aux rafales et plusieurs corps à corps sont déjà engagés. Dehors, Laroche s’énerve et secoue violemment Storme qui trébuche en tentant de se dégager de la poigne de la jeune fille qui l’empêche de viser. Malheureusement, il titube sous l’effet de la perte d’équilibre et se retrouve sous la trajectoire d’une voiture lancée par la chose gigantesque qui hurle en crachant du sang. L’impact ne lui laisse aucune chance et Laroche, sous le choc, ne voit même pas arriver l’hostile qui la jette à terre.
Maverick retrouve John à l’étage et l’aide à se relever. Le bureau étant fermé, il veut passer par les sanitaires mais voir le Dr Turner s’enfuir au sol avec un scooter. Ajustant son tir au travers des brumes de la methamphétamine, Maverick lui colle une balle dans le dos. Elle zigzague un moment mais garde le contrôle de son deux-roues et continue sa route.
Laroche parvient à sortir son arme et explose la tête de son adversaire. Couverte de sang, elle ne se relève que pour comprendre que le risque de contamination est le dernier de ses problèmes. Juste en face d’elle, l’énorme monstre la toise avec avidité. Il la projette d’un fabuleux coup de pied à travers la vitrine du laboratoire.
John est entré dans le bureau. Visiblement la pièce a été fouillé mais ce n’est pas Edwige Turner qui est responsable de ça, elle n’en a pas eu le temps. Elle a seulement bourré la poubelle de document divers avant d’y mettre le feu. John entreprend de la vider et de sauver ce qui peut l’être avant de passer par la fenêtre avec son butin et d’essayer de démarrer une voiture abandonnée.
Maverick, n’ayant pour information qu’un tas de hurlement, saute par la fenêtre et part en courant. Tout le monde se replie alors vers les étages, Hack trainant Laroche inerte et Poter fermant la marche. Dans le parc, derrière le bâtiment, John finit par lancer le moteur d’une familiale et part en marche arrière en appelant Maverick. Déjà, les sportifs crevés se ruent sur l’engin. Laissant le volant Maverick, John explose le parebrise et deux zombies d’un double coup de chevrotine. Le conducteur lance une marche arrière frénétique en tirant tout ce que son arme contient de cartouche en direction de ses adversaires.
Hack jette Laroche par la fenêtre puis dans la voiture qui a effectué un demi-tour spectaculaire. 23 et Stein plonge dedans à leur tour. Le confort sera pour une autre fois. Poter lance une grenade derrière elle quittant le rez-de-chaussée et atteint à son tour la voiture. Le labo est dévasté et les cadavres sont écharpés. L’abomination colossale, elle ne semble pas gênée par les flammes qui lèchent son corps pourri pas plus que par les morceaux de son anatomie que la grenade a vaporisés. Elle ramasse une Harley Davidson et s’apprête à la lancer sur le véhicule qui contient son déjeuner. Alors que tous voyaient la voiture partir en tête à queue puis en tonneau, un miracle se produit. Le feu sur le monstre embrasse le réservoir de la moto qui explose, déchiquetant une main de la créature et la jetant à terre.
Juste le délai nécessaire pour se mettre hors d’atteinte…