Episode 2

«  Ici, vous serez en sécurité, vous êtes sous la protection de l’armée des Etats-Unis, plus rien ne peut venir vous nuire désormais. »

Colonel Taker.

Les soldats qui ont sauvé les survivants sont maintenant au rapport. Ils expliquent au colonel Taker que les infectés se regroupent au centre-ville et qu’ils ont dû utiliser un missile thermique pour dégager les rescapés. Selon leurs dires, le centre est perdu et les populations coincées là-bas sont condamnées.

Les voici maintenant au « village 3 ». Un campement militaire construit dans Brooklyn. Il existe aussi quatre autres villages du même type. Les New-yorkais ne veulent pas entendre parler des rescapés. La peur de la contagion est omniprésente et les derniers résidents du quartier voient d’un très mauvais œil l’arrivée de tous ces réfugiés.

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Après avoir passé une série de tests médicaux fastidieux et reçu de nouveaux vêtements, Melle Laroche, Ferguson, John et Maverick sont accueillis par Junior. Un scout serviable qui fait partie des volontaires pour l’accueil aux réfugiés.

Son petit appartement, au huitième et dernier étage d’un vieil immeuble, est déjà prêt pour revoir des « invités ».

Il leur parle des tickets de rationnement, du couvre-feu, des contrôles sanitaires permanents réalisés par One World en collaboration avec l’armée américaine. Il leur explique aussi les trafics et la débrouille au sein du camp de réfugiés.

Enfin, il leur parle des badges de couleur que l’on reçoit après chaque examen médical. Ils en ont tous reçu un vert. Dieu merci. Les jaunes évoquent un risque sanitaire mineur mais il est recommandé d’éviter les personnes qui portent une telle couleur. Les oranges correspondent à ceux qui sont très probablement contaminés… Ils sont retirés de la vie civile du camp pour être placés dans un enclos à part dans lequel les spécialistes de One World tentent de trouver un remède.

Enfin, une rumeur court sur des badges rouges qui impliqueraient un retrait total de la circulation à l’air libre. Bien sûr, il ne s’agit que d’une rumeur mais… Où est Barney ?

Junior introduit rapidement son groupe de réfugiés à la vie du quartier. Il leur présente Mr Higgins, son voisin du dessous qui vit avec sa femme Michèle et leur fils Jonathan. Le vieil homme est un malin. Au lieu de dévaliser avec les autres les supermarchés, il est allé acheter des poules et des lapins et offre ainsi à ces invités un repas merveilleux en comparaison des barres vitaminées offertes par One World.

« On n’a jamais vu des paquets de gâteaux donner un œuf ou se reproduire… Bande de cons ! »

Rapidement, les invités blêmissent… Ils entendent de violents hurlements et des coups dans la porte de la chambre mitoyenne. Cela leur rappelle immédiatement Ted. Le vieil Higgins leur explique qu’il s’agit de son drogué de fils qui a essayé de mordre sa mère il y a deux jours. Depuis, ils attendent que leur fiston veuille bien se calmer.

Junior ne voit pas le problème, la drogue est un fléau et Jonathan doit se montrer fort… Les autres se sentent soudain très mal à l’aise…

Maverick, John, Melle Laroche et Junior partent donc arpenter les rues du quartier. John tente de prévenir les militaires de la présence d’un infecté présumé chez les Higgins mais Maverick réussit in extremis à le faire passer pour un dérangé ce qui vaut à John un passage pénible dans les locaux One World pour une longue batterie d’examens…

Maverick a connu quelques déboires avec une mafia sicilienne par le passé et découvre avec stupeur que c’est cette famille qui contrôle plus ou moins le quartier. Il choisit de faire profil bas. Melle Laroche, elle, compte sur la bonne volonté des gens pour lui offrir des vêtements plus saillants que ceux offerts par les collectes One World. En vain. Le dollar n’a jamais eu autant de valeur.

Maverick parvient à escroquer une vieille dame qui finit par lui donner un petit billet. De quoi améliorer le quotidien quand John sort enfin de son contrôle médical, toujours vert. Cependant, les mocassins offerts ne vont pas avec son survêtement. Il a donc une idée… Il va aller avec ses compagnons demander à Mr Higgins de les échanger contre les baskets de son fils. Ainsi, ils verront à quoi ressemble ce supposé infecté.

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Personne dans le quartier n’a vu d’infectés et la façon dont John et Laroche dramatise la situation surprend un peu Junior. Il va donc voir Higgins avec John et son histoire de chaussures. Au moment où il ouvre à son fils, le père se fait arracher de doigts d’un terrible coup de dents. Junior se précipite pour le soigner sous le regard choqué des réfugiés qui ont fini par tous se retrouver sur place. Coincés dans le minuscule appartement, ils cherchent discrètement une solution au problème quand une descente de police les interrompt.

Un trafic de drogue vient d’être repéré et c’est l’heure de l’assaut. Tout le bâtiment est fouillé. En quelques minutes, c’est au tour de l’appartement des Higgins. Tout le monde est mis en joue et Jonathan commence à hurler. Michèle s’interpose et refuse d’ouvrir. Le ton monte avec l’arrivée du colonel Taker. Le gradé n’a pas l’intention de discuter trois heures. Il a parfaitement identifié les cris et s’apprête à abattre la chose.

Le vieil Higgins possède une arme sous la table mais ne peut la récupérer vu l’état de sa main. Il fait signe à John de la prendre mais le repris de justice ne comprend rien. C’est donc Maverick qui tente sa chance. Trop tard. Taker ouvre le feu, tuant Michèle sur le coup. Mr Higgins soulève la table et la retourne sur le soldat pour protéger son fils.

Dans la même seconde, John fonce sur le balcon poursuivit par un policier. La course sur les toits étant sa spécialité, il joue là son meilleur atout. Melle Laroche sort par la porte. D’abord gêné par un agent, elle parvient à prendre la clé des champs en se précipitant dans les escaliers. Courte liberté puisqu’elle est interpelée par une douzaine d’homme du S.W.A.T. qui la jettent sans ménagement dans le fourgon blindé.

Jonathan traverse la porte et mord le colonel à la gorge tandis que son père est abattu par la police. Junior lui, hurle devant l’horreur de la scène et s’enferme dans les toilettes… Le cadavre de Michèle se relève et égorge un policier avec ses dents alors que Maverick lâche son arme et court à son tour sur le balcon. L’agent qui lui tourne le dos tire sur John qui est en train de gagner le bâtiment voisin via une grue.

John s’en sort à bon compte grâce à l’intervention de Maverick qui fait tomber le policier dans le vide en le frappant au dos. Malheureusement, l’arnaqueur est plus agile de sa langue fourchue que de ses petits bras. Il est emporté dans son élan et se rattrape miraculeusement au pantalon de l’agent, lui-même retenu par la lanière de son arme.

Entretemps, dans l’appartement, Junior est seul au milieu des infectés. Un policier, Jonathan, Michèle et Mr Higgins errent tristement dans le salon alors que, par la porte ouverte, on peut entendre les bruits de lutte entre policier et dealers qui ignorent tout du drame qui se joue à quelques mètres d’eux.

Mr Higgins essaie de fracasser la porte des toilettes pour aller dévorer Junior. Le scout, débrouillard et adroit, utilise une bombe désodorisante et un briquet pour asperger de flammes le visage du monstre qui semble indifférent à ce traitement. Coup de bol pour le jeune scout, la chose est soudainement attirée par les cris du policier et de Maverick qui se balancent dans le vide. Aussitôt, le cadavre de Mr Higgins se précipite sur le bacon, se jette dans le vide et attrape le mollet de l’agent qu’il mord à pleine dents.

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Maverick a juste le temps de placer son avant-bras sous le menton de la créature avant de se faire mordre à son tour. Le policier, conscient visiblement ce qui vient de lui arriver (peut-être un rescapé du centre…) commence à trancher la lanière de son arme. Voyant cela, Maverick insuffle à l’ensemble un mouvement de balancier qui le conduit sur le bacon de l’étage inférieur au moment où l’agent du S.W.A.T. va s’écraser dans la rue quelques vingt mètres plus bas…

Dans le salon de l’appartement qu’il vient de pénétrer, il est pris d’un fou rire nerveux face au miracle de sa survie… avant d’être plaqué au sol par ce brave Mr Higgins qui a eu la même chance que lui. Jeté à terre et lancé dans un pugilat dont il ne peut sortir vainqueur, Maverick se met à hurler. L’idée (ou le réflexe) lui sauve la vie car des agents arrivent en trombe et tuent la créature.

Chez les Higgins, il ne reste plus que le cadavre de Michèle qui, dans étrange réflexe profondément ancrée, attrape une casserole et la frotte sur la gazinière. Junior tente sa chance et ose une sortie. Alors qu’il jette un dernier coup d’œil pour vérifier si l’infectée joue toujours avec sa casserole. Il découvre qu’elle le regarde fixement de ses yeux entièrement noirs.

Pris de panique, Junior se met à entonner les cantiques qu’il chante à la chorale de l’église (bariton, troisième rang). La chose s’approche néanmoins. Pourtant dans le couloir, on n’entend pas ces chants d’amour d’une oreille bienveillante et un agent qui connait Junior rentre en trombe pour lui demander vivement de la fermer. Erreur de jugement regrettable puisque c’est sur lui que se précipite Michèle avant d’être abattue. Junior, couvert de sang est également embarqué dans un autre fourgon.

De haut du toit d’en face, John a assisté à toute la scène en compagnie de deux ados qui ont bravé le couvre-feu pour venir fumer de l’herbe sur les toits. Ils le conduisent chez eux où une rencontre inespérée l’attend.

Melle Laroche, elle, est dans un commissariat avec un avocat commis d’office qui porte un costume trop grand. Ce dernier est sorti sans ménagement de la salle d’interrogatoire par l’inspecteur Jefferson. L’inspecteur identifie Melle Laroche comme la fille du propriétaire de « Way of life assurance », filiale de One World. Il lui montre alors une photo de John et une autre d’un certain Piero, un argentin, qui seraient tout deux recherchés par la Drug Enforcement Administration. Comme John était engagé pour un contrat de réinsertion dans une des assurances de la famille à New-York, il souhaiterait savoir si la jeune femme a de ses nouvelles.

Au cours de la discussion, Laroche obtient une carte téléphonique et la certitude de pouvoir utiliser un appareil qui lui obtiendra une communication avec son père. Par contre, elle lâche une information capitale en disant à l’inspecteur Jefferson que John se trouve ici-même à village trois.

Aussitôt, l’homme quitte la pièce en trombe et la laisse seule sur place.

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John, justement, vient de retrouver Piero. Le bon à rien squatte un logement sordide avec des jeunes désœuvrés du village. Ils évoquent ensemble « le paquet » qui leur appartient à tous les deux mais Piero a manqué de chance. Il l’a caché dans un parc sous une dalle branlante mais en une nuit, ce parc est devenu le secteur orange pour les réfugiés du centre. Impossible de s’en approcher.

Piero l’emmène alors voir Tom, un hacker qui vit dans l’immeuble et qui possède une connexion pirate avec l’extérieur. L’informaticien, petit bonhomme décharné, leur montre des vidéos du Kansas. Sur l’une d’elle, qu’il suppose être « l’explication de tout ce merdier », on peut voir une voiture défoncer la façade d’un bowling. Son conducteur, extrait par les clients de l’établissement, et visiblement mort, se relève péniblement quelques minutes plus tard et commence à essayer de bouffer les gens. Deux SDF font de même par la suite avant que l’établissement ne soit incendié.

Tom a repéré sur les images une carte portant un code et le nom de la ville d’Alma. Un des clients l’a sortie de la poche du conducteur de la voiture folle.

Mais d’autres nouvelles sont plus préoccupantes. En piratant les fréquences de l’armée, Tom a découvert que les villages un, quatre et cinq ne répondent plus depuis plusieurs jours. Il leur fait également écouter un message dans lequel le colonel Taker, avant sa mort, déclare que le village trois est cerné d’infectés…

Pendant ce temps, Maverick et Junior se réveillent dans une cellule blanche en compagnie de deux mexicains arrêtés lors de la descente de police. L’un deux ne parle pas et semble attendre quelque chose. Le second porte un énorme pansement au cou et déclare avoir été mordu par un militaire fou et couvert de sang. Barney est également avec eux et tous portent un badge rouge.

Pour Barney, One World ne sait rien du processus de contamination ni des réactions des infectés. Tous ceux qui ont reçu une grande quantité de fluide corporel, des griffures ou des morsures sont placés en isolement afin d’être observés.

Les plateaux repas arrivent alors que Junior n’a cessé de hurler face à la caméra ou à la porte. Deux soldats armés de matraques-tasers sont là avec deux infirmières portant le logo One World. Le mexicain muet fait poindre entre ses lèvres le tranchant d’un lame de rasoir afin que Maverick comprenne ce qu’il va se passer. Alors que Junior gémit de plus belle, le mexicain prend une infirmière en otage. Le second, aidé de Maverick et de Barney, s’empare des passes et des armes des soldats.

Mais, alors qu’ils étaient quasiment libres, Junior tase le mexicain à la lame de rasoir. Le jeune scout ne peut tolérer de voir une femme sans défense traitée de la sorte… Cependant, la malheureuse reçoit de méchants coups de lame quand sursaute son agresseur.

Trois minutes plus tard, ils sont à nouveau tous en cellule avec un mexicain mordu qui commence à suer abondamment. Maverick tente d’expliquer la situation à l’autre trafiquant. L’homme se lève alors et assomme le contaminé d’un coup de plateau. Maverick explique que cela ne suffit pas et qu’il faut détruire sa tête ! Hors de question pour l’homme qui laisse Junior et Maverick s’engueuler pour savoir qui devra s’en occuper.

Finalement Maverick s’empare d’un plateau et fracasse sauvagement le crâne de l’homme à terre. Récupérant un morceau, Junior tente alors de crocheter la porte magnétique (si, si…). Elle s’ouvre miraculeusement et Junior qui allait commencer à remercier le ciel comprend qu’on venait en fait les chercher pour les sangler sur des brancards.

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Alignés devant des moniteurs avec d’autres « patients », ils voient à nouveaux les infirmières One World se présenter devant eux. Elles sont visiblement sous pression et doivent fournir rapidement des résultats sur le fonctionnement de ce virus. Elles inscrivent N1 sur la joue, l’avant-bras et le pied d’un premier prisonnier et lui injecte le contenu d’une seringue portant le même code. Elles s’en vont en laissant une caméra devant le patient N1. Rapidement, celui-ci se transforme et les deux femmes reviennent pour le supprimer et recommencer l’opération avec le prisonnier suivant, le mexicain à la lame de rasoir, qui devient N2 et reçoit à son tour une injection.

A nouveau seuls, les captifs décident de ne pas attendre leur tour. Barney se secoue frénétiquement pour se rapprocher du patient N2 et détache l’entrave qui immobilise son poignet. Maverick fait de même avec Junior qui en profite pour se libérer. Sans perdre de temps, il met un masque physiologique et une tenue One World. Monsieur N2 s’est également libéré et s’enfuit sans demander son reste. Rapidement, l’alarme est donnée.

Junior ne prend pas le temps de libérer ses deux camarades. Il les pousse au hasard des couloirs jusqu’à un ascenseur. Visiblement, l’installation a du mal à tourner. Il ne semble y avoir que quelques femmes travaillant pour One World et une poignée de militaires. D’ailleurs, trop pris par l’alerte, les soldats ne font pas attention à ce gros laborantin qui promène des captifs.

En quelques minutes, ils arrivent au rez-de-chaussée de la clinique du village trois.

Melle Laroche, de son côté, a réussi à joindre son père. Il est en route avec Brian Clark pour Topeka afin d’enquêter sur une base militaire secrète à Alma ou quelque chose comme ça. Les deux hommes se sont mis en tête d’obtenir le fin mot de cette histoire d’épidémie et de démontrer les insuffisances et les crimes intolérables de l’armée US.

Il demande à sa fille de retrouver coûte que coûte la mallette que Mike devait lui ramener à l’agence de New-York. Ce même Mike qu’elle a laissé sur place au moment de sauver sa vie…

A son tour elle lui demande quelque chose. Elle souhaite qu’il l’aide à quitter village trois par n’importe quel moyen en compagnie de quelques amis et de lui fournir vivres et matériel. En quelques coups de fils, l’affaire et réglée et un militaire vient trouver Laroche. Il la rencontre dans la clinique où elle retrouve Junior, Barney et Maverick dans une étrange posture… Il lui donne ensuite rendez-vous dans cette même clinique pour 22 heures.

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Pendant ce temps, John, sautant de toit en toit, cherche ses compagnons. Il voit des policiers abattre des infectés dans la rue et même, à travers la porte fenêtre d’un appartement, une vieille dame dévorer un enfant. L’infection est là, il faut partir.

Le groupe ne passant pas vraiment inaperçu dans leurs tenues, John les repère dès leur sortie de la clinique. Mais la situation est critique. Ils n’ont pas de badge et sont vêtus de façon très voyante. Ils se réfugient donc tous chez Tom le hacker afin de faire le point et d’attendre l’heure du rendez-vous.

Finalement, en plein couvre-feu, ils atteignent subrepticement la clinique et le militaire qui les conduit dans le sous-sol. Payant grassement le conducteur du camion qui transport les body-bags, le soldat les fait entrer dans un sac qu’ils vont devoir partager avec un cadavre (dont la cervelle a été soigneusement détruite Dieu merci).

Ils passent donc une nuit pénible avant d’être conduit à l’extérieur du village trois, dans un parc où tous les arbres ont été coupés afin de dégager la vue. Là, ils sont jetés sans ménagement sur un tas de cadavres qui se consument lentement avant d’être abandonnés par le camion et ses occupants.

Sortant du sac et du brasier, ils emportent un autre sac dans lequel le militaire a placé du matériel. Avec quelques armes et trois conserves en poche, ils font face à New-York, livrée au chaos et aux flammes…

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