« Nous, on est cool. On est hyper cool. Vous êtes cool vous ? J’aime quand tout le monde est cooooool. »
Mike.
Dans cet appartement du troisième étage, la situation semble désespérée. Miguel le Doc et ses camarades tiennent l’amas de meubles qui contient encore la horde. Mais pour combien de temps ?…
Chaque seconde passée à discuter permet aux morts de se rapprocher.
Maverick ne tient plus, il court vers le minuscule balcon et se jette sur celui du voisin. La réception est plus que moyenne. L’escroc traverse son nouveau perchoir en détruisant rambarde et fenêtres. Se retrouvant suspendu dans le vide, les orteils frôlant le balcon du dessous, il s’aperçoit qu’il vient de libérer un hostile qui était jusqu’alors coincé par la vitre de la fenêtre…
Melle Laroche profite de ses talents de danseuse pour imiter Maverick mais de l’autre côté. Malheureusement pour elle, Mike a la même idée et envoie ses 95kg sur le même minuscule balcon. Par un geste d’esquive miraculeux, Melle Laroche dévie d’un centimètre le vol de la brute qui fracasse la vitre et se retrouve dans un salon où il finit lamentablement sa course au milieu de deux gamins morts et affamés.
Le Doc crie à John d’en faire autant et le jeune homme entreprend d’escalader la fragile gouttière. L’amas de meubles cède, il est peu probable que le Miguel s’en soit sortie. La horde se jette littéralement par la fenêtre même si certains membres de cette vague de chair morte tentent d’atteindre le balcon où se trouve la viande fraîche.
Maverick descend sur le balcon du dessous et force la porte qu’il referme aussitôt avant d’en tirer le rideau. Des hostiles chanceux ont pu atteindre son niveau plutôt que d’aller s’écraser en bas dans la rue. Déjà la vitre se fissure. Il fouille la chambre, trouve une batte de baseball dédicacée fixée au mur et part s’enfermer dans la salle de bain.
Melle Laroche jette son piolet d’escalade à Mike afin de l’aider et entreprend de monter elle aussi par une gouttière. Bousculant les enfants morts, Mike la suit, provoquant ainsi un sinistre couinement de la gouttière.
John est arrivé sur le toit. Là, il se retrouve nez à nez avec le canon d’un révolver. Son propriétaire et un ancien du Vietnam un peu fêlé qui tente de se faire repérer par un hélicoptère. L’homme n’est pas très cohérent mais John essaie quand même de lui expliquer que lui et ses camarades sont en danger. Le vieil homme se penche pour vérifier les dires de John et, apercevant Mike et Melle Laroche, se met à leur tirer dessus ! Voyant cela, John propulse l’homme dans le vide en prenant bien soin de s’emparer de son arme.
Maverick entend ses amis via l’aération de la salle de bain. John communique brièvement avec lui avant d’attacher une corde et de la jeter dans l’axe de la fenêtre depuis laquelle Maverick leur fait signe. Il était temps. Depuis deux longues minutes déjà, des hostile sont entrés dans l’appartement qu’il occupe… Hissé sur le toit, il partage avec soulagement une nuit de sommeil entouré des compagnons.
Au matin, il est grand temps de se mettre en route. Mike leur explique qu’André Laroche, le père de Melle Laroche, lui a envoyé une clé USB contenant une liste de vingt noms qu’il devait retrouver pour lui. Le troisième de la liste n’est pas loin mais Mike a remis ce travail à plus tard et n’a même pas ouvert le document. Comment pouvait-il prévoir la fin du monde pour cette semaine ?! Il s’agit maintenant de bien plus qu’un salaire. En effet, les personnes sur cette liste doivent être suffisamment importantes pour One World pour qu’on les extraits en urgence. Il devrait être possible de prendre le ticket et de retrouver la civilisation.
Tout le monde se met donc en route pour l’appartement de Mike. Le groupe rejoint tranquillement la rue avec une discrétion absolue. Les hostiles sont beaucoup moins nombreux le jour et, de parcs en carcasses de voiture, de poubelles en petits jardins et d’appartements en ruelles sinistres, ils arrivent enfin en vue du l’immeuble où vit Mike. L’endroit est muni d’un rempart de fortune et est gardé par des hommes en arme. Harold, l’un d’eux, reconnait Mike et lui fait signe d’approcher en silence.
Son ancien voisin lui explique que les choses ont changé ici. Des slaves, ou peut-être des roumains, ont pris le contrôle du bâtiment. Ce sont eux qui ont fourni les armes et construit les barricades. C’est à eux qu’il faut payer le loyer désormais et ils produisent de la métamphétamine qu’ils vendent dans tout le quartier visiblement plein de survivants “oubliés”.
Rien que pour entrer, Melle Laroche doit lâcher 400$ à un gros balaise plein de tatouages. Lorsqu’ils arrivent au septième et dernier étage, là où se trouve l’appartement de Mike, ils tombent nez à nez avec un gros bonhomme vêtu simplement d’un slip et d’un masque à gaz. Il est bientôt rejoint par son sosie qui lui, au moins, à la décence de porter un pantalon. Il tient un AK47…
Mike et ses compagnons comprennent alors que le labo de production se trouve dans l’appartement même de Mike. Alors que les clients passent et repassent, Les deux hommes aux masques à gaz s’impatientent de voir des étrangers trainer dans leur couloir et raconter des conneries.
Melle Laroche choisit de descendre et aperçoit, via une porte entre baillée, un groupe d’individus préparer un stock d’armes de gros calibre et des sacs. Une femme lui claque la porte au nez mais Melle Laroche choisit néanmoins d’attendre.
Finalement Mike soudoie les deux hommes, l’un d’eux lui colle son arme dans le cou et le fait entrer sans ménagement. A charge pour lui de récupérer ses affaires en deux minutes et de lui donner les 900$ promis en supplément.
Sentant venir les ennuis, John descend rejoindre Melle Laroche. Ensemble, ils constatent la misère des lieux. Pas d’eau, pas d’électricité. Rien. Pourtant de la musique trop forte sort d’un appartement… Des enfants sales et à moitié nus courent dans les couloirs, des femmes malingres partagent une barre chocolatée, un homme bricole un renfort pour sa fenêtre…
Pendant leurs observations, ils voient sortir le groupe de personnes armées que Melle Laroche a surpris. Elle les approche avec culot et leur achète un flingue. Pendant ce temps, Mike ouvre sa cache au milieu du labo de production où règne une chaleur étouffante et une odeur entêtante. Devant les masques à gaz stupéfaits, Mike retire la fameuse clé USB mais aussi un magnum, son ordinateur, des médicaments, des pilules… Bref un petit trésor. Alors qu’il paie ce qu’il devait à l’homme au pantalon, le commando de cinq personnes armées, auquel Melle Laroche a acheté un flingue, fait éruption dans le labo et abat sauvagement tout le monde.
Mike se jette dans la chambre où il dérange un couple et se cache sous le lit. La seconde suivante, l’homme et la femme sont exécutés sauvagement. Des bruits de glissières se font entendre. Visiblement tout le monde est mort et les assaillants font le plein d’argent, de drogue et de matériel.
Une femme du groupe saccage le matelas au couteau en quête d’un trésor caché et tombe nez à nez avec Mike. Le temps qu’elle arme son fusil à pompe, Mike dégaine son magnum et flingue l’incongrue.
Il sort ensuite de sa cachette et se plaque contre le mur près de la porte. Un homme entre en se précipitant vers son amie abattue et Mike lui tire une décharge de chevrotine entre les omoplates. Deux zéro. Aussitôt, le mur est traversé par une rafale d’arme automatique. Mike tente un bluff qui échoue piteusement et un bidon blanc contenant un liquide inconnu traverse la pièce. La seconde suivant il explose en un déluge de flammes. Mike est sérieusement touché.
Dans le couloir, Maverick est en position fœtale. Il a vu passer le commando qui a tué le gros gars en slip avant de liquider tous les autres trafiquants. C’est ensuite le gros balaise du rez-de-chaussée, celui qui leur a fait payer l’entrée 400$, qui l’a menacé pour avoir des infos avant de se faire abattre à son tour. Finalement, c’est le gentil Harold qui arrive mais Maverick parvient à le convaincre de ne pas y aller lui sauvant ainsi la vie. Ils partent tous deux se réfugier dans un appartement plus bas.
Les assaillants quittent enfin le bâtiment sans faire plus de dégâts, récupèrent une voiture visiblement préparée depuis longtemps et partent dans un nuage de poussière. Maverick ne trouve qu’un peu de poudre, 20$ et trois cartouches dans le labo. Le pillage a été méthodique…
Grâce à sa clé 3G, Mike trouve des infos sur l’homme qu’il recherche et dont il vu le nom sur la liste d’André Laroche. Il s’agit d’André Lebeau, chirurgien de son état. Cette profession fait rêver un instant le gros dur qui, malgré les soins de Melle Laroche, souffre atrocement de ses brûlures.
Grâce à la page facebook de Lebeau, qui est visiblement très connu dans son domaine, Mike et Laroche découvrent qu’il participait la semaine dernière à un « meeting pour la paix » où toutes les sommités travaillant dans le domaine militaire se sont réunies. En tant que champion des militaires « cassés », Lebeau y participait. Le groupe décide donc de s’y rendre tout en cherchant un médecin pour Mike.
Afin de préparer leur voyage, ils font un détour par l’appartement d’où venait la musique. Défonçant la porte, Mike et John menacent de leurs armes trois jeunes rastas en train de fumer de l’herbe. Ils produisent de l’électricité grâce à un générateur de camping tournant au super. Sans rien demander de plus, Melle Laroche s’empare de l’appareil et quitte la pièce. Maverick prend l’herbe sur la table et, après s’être assuré que tout le monde est « bien cool » et que tout est « ok », Mike quitte la pièce suivi d’un John presque désolé…