Episode 19

“Vous ! Que feriez-vous en premier pour gérer cet incroyable flux de blessés et de mourants ?

  • Pour commencer, je prierais le Seigneur afin qu’il nous guide et nous vienne en aide et…
  • Parfait, faites ça. Vous ! Qui que vous soyez, débrouillez-vous pour que l’os qui dépasse de la cuisse de cet enfant retrouve sa place normale. Bien. Patient suivaaaaant!”

Valentine, responsable santé de Village IV

Sailor ouvre les yeux dans les combles de la maison de l’ex-femme de Jefferson. Ses compagnons l’ont laissé là avec une paire de perfusion. Sûrement s’attendaient-ils à ce qu’il meure. Finalement non. Ils lui ont laissé un post-it avec l’adresse d’un hôtel collé sur le torse. Il utilise les 3% de batterie qui restent dans son téléphone pour trouver la sortie et entrer dans la maison.

Elle est vide, et la rue dehors aussi. Un hélicoptère passe très bas en hurlant des consignes d’évacuation. Visiblement, les 612 000 habitants de Washington vont être évacués sous 36h. Sailor reprends son souffle et se met en route pour rejoindre ses camarades. Malheureusement, son état ne lui permet pas d’aller bien loin. Il se retrouve entre les mains des forces de police qui gèrent l’évacuation et le rapatriement vers les zones sanitaires de l’armée : les villages. Le sien porte le nom poétique de Village IV. On lui fait un examen rapide : blessé. On lui trace un gros rond blanc sur ses vêtements. Présomption de contamination : gros Z rouge par-dessus. Ensuite on le jette dans un camion et on le conduit avec plein d’autre ronds blancs et d’autres Z rouges vers le fameux Village IV.

Valentine vient de tuer son compagnon. Un geste défensif non contrôlé et elle est en train de le regarder se vider de son sang en tenant fermement le manche de son couteau. Mais Valentine n’a pas l’intention de se laisser mourir. Sa ville va être évacuée en urgence à cause de la convergence de dizaines de horde d’hostiles, l’occasion de disparaître et de recommencer ailleurs est trop belle. Elle vole en quittant son appartement une tenue d’infirmière et se fond dans la foule des réfugiés que l’armée et la police convoient vers les Villages.

Mais son camouflage se retourne rapidement contre elle. La voyant affublée d’une tenue d’urgentiste, les autorités lui confient la gestion de l’hôpital de campagne. Elle se repose beaucoup sur les volontaires pour diluer son incompétence mais elle sait qu’elle ne fera pas illusion bien longtemps.

Mais la chance sourit aux audacieux. En examinant un nouveau groupe d’arrivants, elle tombe sur un type inconscient marqué d’un rond blanc et d’un Z rouge. Elle connaît le code, ce type ne passera pas la nuit. En fouillant ses affaires, elle découvre que son patient porte un gilet pare-balles, des armes et une série de faux papiers portant tous sa photo. Bien joué, elle vient de trouver James Bond. Elle le traîne à l’écart et lui fait reprendre conscience. Il s’appelle Sailor et est prêt à l’aider.

Valentine comprend qu’une relation fructueuse vint de naître : Il a besoin d’elle pour se déplacer, elle a besoin de lui pour quitter ce dont elle sait que personne de sortira vivant. L’affaire est conclue. Sailor recharge son portable, contacte ses amis avec qui il s’accorde sur un point de rendez-vous et Valentine et lui commencent à envisager leur sortie. Ils préparent ensemble une diversion très simple à base de voitures incendiées et franchissent le mur d’enceinte à la barbe des gardes en utilisant un jeu de rallonge. En une demie heure, les voilà en route.

Pendant ce temps Laroche, Gardener et O’Connor n’ont pas chômé. Ils se sont mis d’accord avec Ritcher et ses deux amis journaliste Gage et Prichard. Les gratte papiers vont trouver un moyen de quitter la ville et Laroche et ses copains vont trouver des indices concernant la disparition de Clark et Laroche père.

Aussitôt le groupe se met en route. Ils vont d’abord trouver Sailor et sa nouvelle infirmière puis se mettent à faire le tour des informations laissées par Jefferson et feu le secrétaire à la défense Shépard. Les choses peuvent être résumées ainsi : Il avait une maîtresse qui doit savoir deux ou trois choses, un cabinet de campagne et une maison. S’il reste quelque chose à trouver, c’est dans un de ces lieux.

Mais les choses ne sont pas si simples. Dans les rues, l’évacuation a bloqué toutes les voies de communication. Et, pour ne rien arranger, bon nombre d’habitants ont choisi d’abandonner leur véhicule et de poursuivre à pieds avec leurs bagages. Soudain, ils sont pris dans un mouvement de foule : une femme est en train de tousser du sang en grognant de rage. Pour Laroche et ses compagnons, le signal est clair : il faut fuir. Ils décident donc de monter par un escalier de secours pour se tenir au-dessus du mouvement de foule.

La femme hurle de plus belle est arrache la gorge d’une vieille dame et d’un enfant qui s’effondrent. S’en est trop pour O’Connor. Il prend de la hauteur et abat la première contaminée. Mais il doit maintenant se frayer un chemin jusqu’aux deux cadavres avant qu’ils ne se relèvent.

Sur l’escalier, tout bascule soudainement. Les coups de feu on ajouter de la panique à la panique et se sont des centaines de personnes qui suivent Laroche et son groupe sur les escaliers en acier. Ces derniers ne sont pas faits pour supporter une telle masse et commencent à se décrocher du mur auquel ils sont fixés. Sailor et Gardener tirent sur les montant d’une fenêtre au deuxième et tout le monde se jette au travers. Mais l’expérience joue pour le groupe. Au lieu de continuer à fuir, ils se parquent dans les pièces de l’appartement pour laisser passer la foule qui les a suivis.

Dans la rue O’Connor à une arcade ouverte et le nez cassé. La foule n’est pas tendre. Cependant, il parvient quand même à s’approcher de ses cibles et à leur exploser le crâne avant qu’elles ne le dévorent. Soudain, des gens tombent du ciel. L’inspecteur a juste le temps de se retourner pour comprendre que l’escalier haut de huit étages est en train de lui tomber dessus. Il se jette sous un camion de glace in-extremis et se met en position fœtale pour ne pas finir écrasé par la foule. Il vient de sauver Washington d’un premier foyer de contamination et personne n’en saura jamais rien. Le lot des héros.

Finalement la foule se disperse et Gardener explose les crânes des nombreux morts ou agonisant laissés sur place. Ils se mettent en route vers le domicile de la maîtresse de Shepard.

Celle-ci a refusé l’évacuation et les reçoit dans le fond d’une bouteille de whisky où flotte sa dépression. Valentine la désarme et manque de se faire tuer mais la pauvre femme ne l’a vraisemblablement pas fait exprès. Elle leur raconte que son amant était effectivement à la recherche de Clark et Laroche pour éviter l’effondrement du pays par une nouvelle guerre de sécession sur un fond d’apocalypse. Il parlait aussi de l’océan mais duquel ? Elle prêtant qu’ils se retrouvaient dans la salle de maintenance de son cabinet de campagne et qu’il y rangeait des affaires. C’est donc par la que l’enquête va se poursuivre.

Une fois sur place, ils découvrent une zone déserte et déjà lourdement pillée. Dans le cabinet de campagne, ils découvrent deux agents du FBI morts depuis moins de cinq minutes. Visiblement, l’évacuation n’est pas du goût de tout le monde. Et il est bien regrettable que O’Connor n’en tiennent pas d’avantage compte au moment d’ouvrir la double porte coulissante de bureau.

A l’intérieur, dix-sept bikers couvert de tatouages et armés jusqu’aux dents sont en train de forcer le coffre placé dans le mur. Ils braquent leurs armes en direction des intrus (fummmmmble en discrétion !).

C’est alors que Laroche a un réflexe de survie inattendu. Elle prend $50 000 de son sac et les agite sous les yeux des bikers. Elle leur propose cette somme juste pour quitter les lieux et trouver une cible plus facile que ce coffre qu’ils ont passablement déformer sans parvenir à l’ouvrir.

Un silence pesant s’installe quand brusquement, le chef prend l’argent fait signe à sa bande de le suivre.

Valentine se met alors à essayer d’ouvrir le coffre à l’aide de son stéthoscope. Tout le monde rit en la voyant essayer pendant de longues minutes quand soudain, un clic se fait entendre. Contre toutes attentes, le coffre vient de s’ouvrir. Il contient plusieurs dossiers et un peu d’argent. L’un des dossiers s’appelle Clark/Laroche. Visiblement, les affaires de la salle de maintenant ont été placées en lieux sûrs.

Le dossier contient une carte de la Floride et itinéraire qui va jusqu’à Jacksonville. Mais cet itinéraire ne suit pas la route, il va d’un centre One World à un autre en passant par de supposées bases militaires encore en fonction.

Mais Gardener est bloqué devant un poste de télé qui diffuse une émission en boucle derrière les vitres d’un magasin abandonné. Un homme est assis dans le bureau ovale. Il dit s’appeler Clarence Luther et être la tête d’un groupe appelé Apocalupsys. Luther a une énorme morsure à la jonction du cou et de l’épaule qu’il laisse volontairement apparaître. Ses yeux sont entièrement noir mais ce n’est pas un hostile. Il parle de fin des civilisations, de la race des morts sous son contrôle qui va remplacer l’humanité. Il dit que c’est lui qui contrôle les hordes qui convergent vers Washington et qu’il va maintenant leur donner l’ordre de se déployer stratégiquement vers les derniers bastions d’humanité.

Pour appuyer son discours, il fait venir un hostile qui n’est autre que le président américain, lui arrache un bras et le dévore devant la caméra. Puis le film redémarre. Il faut immédiatement quitter Washington.

Laroche appelle Ritcher et lui demande de lui fournir MAINTENANT un moyen de quitter la ville. La journaliste lui donne un point de rendez-vous et un nom : monsieur Takashi. Elle ajoute qu’il demande 50 000$. Mais l’argent est le point fort de Laroche.

Le groupe se met immédiatement en route mais déjà les hostiles pointent à l’horizon. Ils sont des millions. Les autorités avaient tablé sur 36h, elles n’en n’ont même pas eu vingt.

Alors qu’ils rêvaient d’un hélicoptère, ils se retrouvent avec un camion de déménagement aménagé en transport de migrants clandestins. Sailor s’étonne des énormes pneus de l’engin alors que Laroche paie leur passeur. A l’arrière se trouve une femme, Rebecca Will, avec son bébé, un étudiant du nom de Ramos, un type mystérieux appelé Tuldor et un ancien marchand de glaces nommé Iggins.

Ils embarquent. Takashi est un bon conducteur même lorsqu’il doit jouer du pare-chocs au milieu de l’avant garde des hostiles qui viennent conquérir la capitale pour leur roi.

Il emprunte les voies fluviales, s’arrête pour donner quelque chose à un complice puis repart. L’homme est visiblement un contrebandier ou un passeur rodé. Il démonte des glissières d’autoroute pour couper à travers champs et éviter ainsi les bouchons dont personne ne va sortir vivant de toute façon. Au mois, ça explique la taille des pneus.

Le long de la route, Takeshi s’arrête pour faire le plein et s’alimenter grâce à diverses caches dont il connaît les emplacements secrets. Il prend beaucoup de cachés pour rester éveillé mais fini par accepter le relais de Sailor.

Ce dernier finit par se retrouvé coincé dans une ville dont les différents carrefours sont lourdement encombrés de véhicules à l’abandon. Son instinct lui souffle que c’est un piège et il a juste le temps de se cacher parmi les voitures avant qu’une famille de pillards ruraux ne les mettent tous en joue. Ils veulent leur nourriture et rien de plus. Le massacre peut être évité. Les malheureux passagers sont obligés de tout donner pour sauver leur vie. Heureusement, c’est Sailor qui avait le plus gros du stock mais il n’est pas très partageur. Surtout maintenant qu’il a vu Rebecca donner son stock de barre chocolatées alors qu’elle mendie auprès du groupe depuis deux jours.

Le trajet continue et Valentine meurt de faim comme tous les autres. Lors de l’arrêt suivant, elle part avec Ramos et O’Connor fouiller les fermes environnantes en espérant trouver un reste de nourriture.

Sailor et Laroche font de même mais plus près du camion. Ils ne trouvent vraiment rien de concluant. Le reste du groupe reste près du camion et Takeshi en profite même pour se mettre à poils et se doucher succinctement avec une bouteille d’eau.

Mais un imprévu leur tombe dessus. Alors que Valentine se réjouit d’avoir trouvé un paquet de céréales périmées, elle décide de pousser sa chance en observant le jardin. Malheureusement, au moment où elle ouvre les volets, elle tombe sur un grand blanc en train de dévorer la carcasse d’une vache pourrie.

La créature hurle sa hargne et se rue dans sa direction. En un instant, elle attrape Ramos et le déchire en deux comme une feuille avant de se lancer à la poursuite de Valentine et O’Connor.

Qu’est-ce que cette chose fait ici ? Laroche, Gardener et Sailor savent très bien que ce n’est pas une mutation mais bien une expérience Anti-Z de OneWorld. Y a-t-il un centre à proximité ? Mais ils n’ont pas le temps d’aller plus loin dans leurs réflexions. Ils se ruent dans le camion, et c’est un Takeshi nu et couvert de mousse qui écrase la pédale d’accélérateur.

La chose tabasse O’Connor et Valentine avec un demi-Ramos mais ils parviennent à faire diversion l’un pour l’autre. Pourtant le camion s’éloigne encore. Laroche Menace Takeshi mais celui-ci ne lève le pied que pour lui ordonner de la fermer. Ça suffit pour réduire l’écart. Ramos et Tuldro tendent leur main vers l’extérieur pendant que Sailor comprend que la bête est trop rapide. D’un coup de pied dans le dos, il envoie Ramos rouler sur le bitume. Valentine et O’Connor l’évitent de justesse et il finit dans les mains gigantesques du grand blanc qui le dévore en deux bouchées. Juste assez longtemps pour que tout le monde se retrouve dans le camion et prenne de la distance.

A l’arrière, le silence est pesant. Certaine personne n’apprécie pas le geste de Sailor même si Iggins était un gros con. Mais la faim reprend sa place au premier plan des préoccupations et Takeshi se propose de trouver à bouffer pour tout le monde. Pour se faire, il éteint ses phares et avance au pas. Bientôt, de la lumière apparaît : Une ferme de survivants. Ils n’ont plus qu’à aller se servir.

O’Connor choisit de jouer la carte de l’honnêteté. Laissant Sailor en soutien, il va se présenter pour proposer d’échanger de l’essence contre de la nourriture. Il est accueilli par un rempart de fusil mais parvient à se faire entendre. Il retourne donc prendre de l’essence au camion et retourne voir les survivants. Ces derniers l’ont pris pour un éclaireur pillard et s’attendaient à le voir revenir avec du monde. Ils sont donc sur un mode très défensif lorsqu’il réapparaît devant eux.

Malgré la crainte de chacun, l’échange à lieu et tout le monde est ravi de partager un lapin et quelques légumes frais autour du camion. Plus que deux ou trois jours de route, le bilan pourrait être pire.

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