« Ecoute-les, suis-les et fait ce qu’ils font. Ils ont passé deux semaines dehors, c’est des durs. Par contre ne leur fait jamais confiance. Jamais. Ils n’ont surement pas survécu en aidant les vieilles dames et en vendant des cookies. Tu m’suis ?!»
Harvey Banks
Privés d’électricité et des images des caméras, les survivants ne savent toujours pas ce qu’il est advenu du professeur Lebeau. Mike et Maverick souffrent énormément de leurs blessures et prennent un peu de repos à l’infirmerie en se remettant doucement. Ils choisissent de passer deux jours à attendre afin de récupérer et de faire le point sur la situation.
Malheureusement, les choses empirent. Les gémissements incessants des infectés autour de l’institut commencent à user le moral des résidents. Le docteur Roth se réfugie dans l’alcool, la famille Springfield s’impatiente et John et Mike sont de plus en plus fiévreux.
Touch commence à sombrer dans la folie, alors que Harvey Banks essaie de trouver un moyen de fuir avec Bob, une brute un peu simple qui vient de finir sa période d’internement.
Voyant la situation se dégrader, le dénommé Bob décide d’aller sur le toit afin de construire un énorme foyer. Les résidents mangeront chauds, cela devrait au moins stabiliser les patients légers à qui la promenade dans les bois et les sorties au cinéma manquent énormément.
Melle Laroche décide de tenter une sortie pour récupérer les affaires laissées dans la voiture. Le véhicule est juste devant la porte, il ne faudrait que quelques secondes pour l’atteindre mais les dizaines de cadavres qui tapent frénétiquement aux fenêtres renforcées posent un sérieux problème. La jeune fille prend les devants. John et Banks feront diversion et tiendront la voiture « propre ». Maverick absorbe une dose de métamphétamine pour oublier la douleur et se joint à l’opération.
Touch s’oppose un moment au projet, visiblement terrorisé, mais finit par céder devant les menaces de son supérieur. La porte s’ouvre. John fonce sur la gauche de la voiture et fracasse un crane pourri d’un coup de batte. Aussitôt, les infectés qui tournaient autour de la carcasse se ruent sur lui. Banks en abat autant qu’il peut de même que Maverick qui mitraille frénétiquement dans le tas pour tenir les curieux à distance. Mais les morts sont très rapides, même ceux qui sont pleins d’eau semblent bouger plus vite que d’habitude, et la situation ne sera pas tenable plus de quelques secondes.
Melle Laroche a déjà ouvert la porte arrière et a sorti le groupe électrogène de camping et le sac contenant leurs affaires. Mais la charge est bien trop lourde pour ses petits bras gracieux, monter les six marches qui mènent à la porte semble être une épreuve insurmontable. Heureusement, Bob qui a suivi l’action de loin, se précipite à son secours. Il prend les affaires d’une main, la jeune fille de l’autre et se rue à l’intérieur. Encore quelques rafales et la porte est fermée.
Alors que le groupe aurait dû être à l’abri, une dispute éclate à propos du sac. Bob, l’ayant ramené, estime qu’il a le droit de le fouiller ce qui n’est pas l’avis de Melle Laroche. Les armes sont sorties et la situation s’envenime. Banks et Touch s’en mêlent, Maverick, drogué, s’enflamme sans savoir qui braquer de son fusil d’assaut… Et le docteur Iggs tente de calmer tout le monde en se plaçant au milieu de l’impasse mexicaine.
Comme pour résoudre la situation, Bob renverse le sac de dépit et réclame le droit d’utiliser les allume-tout et le briquet pour son foyer.
Le Dr Roth vient ensuite discuter avec le groupe « d’invités » et les informe que des objets sans importance disparaissent. Des lampes de chevet, des tasses, des cadres… Il les invite à demander avant de se servir et retourne finir sa bouteille.
Sentant la situation s’enfoncer dans le sordide à chaque instant, Melle Laroche, John, Maverick et Mike décident d’accélérer les choses. Ils vont partir d’ici et très vite. Ils se demandent un instant s’il est nécessaire et chercher encore Lebeau. Dehors depuis cinq jours, l’homme est forcément mort. Mais Mike est un fidèle employé de Mr Laroche et il a l’intention faire son travail. De plus, il compte sur ce bon professeur pour leur offrir un voyage vers une zone saine et pour obtenir les 30 000$ promis par Laroche père et One World. Bref, l’option « bus renversé au milieu des bois » semble acceptable. Au pire, il parait qu’il contient deux ou trois ressources…
Melle Laroche prend conscience qu’elle souffre beaucoup de la tension des derniers jours. De plus, elle s’est mis tout le monde à dos et n’a plus vraiment d’alliés. Pour arranger à la fois la tension et le manque de soutient, elle décide de passer la nuit avec Mike. Malgré ses blessures et la fièvre qui le ronge, celui-ci ne refuse pas un peu de chaleur.
Sur le toit, Bob et Banks font le point de leur côté. Les survivants que l’institut Odyssée a recueillis semblent efficaces. Banks voit en eux une occasion de s’en sortir et Bob serait un atout pour palier son âge avancé. Par contre, il reste méfiant. Ils n’ont pas survécu deux semaines dans New-York infectée avec des scrupules et une âme charitable.
Observant les alentours avec ses jumelles, Bob aperçoit des hommes en combinaisons noires et portant des masques à gaz faisant la même chose que lui. Il leur fait signe et en parle à Banks qui communique avec eux en morse grâce à sa torche. Les hommes sont une bonne douzaine et possèdent trois 4×4. Ils prétendent chercher un moyen d’approcher pour venir les aider. Bob et Banks sont ravis, le bout du tunnel est proche.
De leur côté, John, Mike et Laroche sont déjà en route. John n’a eu aucun mal à faire sortir le Dr Roth, passablement saoul, de son bureau. A eux trois, ils ont déplacé le meuble qui obstruait le passage et ont commencé à ramper dans la rigole d’évacuation des eaux de pluie sous les grognements des morts retenus seulement par la grille sur laquelle ils marchent.
Banks a convaincu Bob de les suivre tout en restant sur ses gardes et le gaillard part à leur suite avec Maverick. L’escroc remarque que le meuble a été déplacé un grand nombre de fois. Les traces sur le sol le lui indiquent clairement et visiblement, une sorte de pied de biche a permis de faciliter l’opération. Après une traversée interminable, ils arrivent enfin à l’air libre, dans le dos de la foule de cadavres amassée autour de l’institut psychiatrique.
La route traverse une étendue boisée. Le groupe choisit donc les sous-bois pour rejoindre l’autobus, cela leur permet d’éviter les morts ou d’être repéré par les vivants. La nouvelle de la présence de la garde nationale dans les environs ne rassure personne sinon Bob. Laroche, avant de partir, leur a raconté, à lui et à Banks, l’épisode du massacre de la famille et du chalet en bois mais elle ne les a pas tout à fait convaincus. Tous savent maintenant que le temps leur est compté…
Mike part devant et tombe sur les traces d’un affrontement sur le bas-côté, près de la route. Une éclaboussure de sang contre un tronc a attiré son attention et, aidé par ses camarades qui ont fini par le rejoindre, il trouve les traces d’un corps qu’on a tiré jusque sur la route et en direction de l’institut. Les zombies ne trainent pas les corps. Intrigués, ils poursuivent leur route. L’autobus renversé et en vue.
Sur place, ils découvrent les occupants à moitié dévorés. Certains d’entre eux sont transformés mais immobilisés. Coincés dans leur camisole, retenus par leur ceinture de sécurité ou écrasés sous le véhicule, ils ne représentent pas un danger immédiat.
Mike va inspecter un corps surprenant. Visiblement, l’homme d’une quarantaine d’années a traversé le parebrise au moment de l’impact. Il se trouve à plus de dix mètre du bus. Largement dévoré, il présente tout de même la particularité de ne posséder ni uniforme de gardien, ni tenue d’infirmier, ni chemise de patient. Et le chauffeur est toujours sur son siège. Dans ses poches, Mike trouve une clé USB et rien d’autre. Alors qu’il la connecte à son portable, il y trouve seulement deux dossiers mais lourdement cryptés. Il remet leur analyse à plus tard.
Pendant ce temps, Bob fouille le bus au milieu des mains tendues des cadavres voraces. Il trouve les dossiers des personnes présentes dans le bus mais juge le document sans intérêt et le jette sur la route.
Maverick et John demandent aux autres de presser le mouvement. Des zombies errants commencent à les repérer et ils ont déjà dû en massacrer un. Mike vient à son tour fouiller le bus. Aidé par Maverick, il trouve deux fusils à pompe flambant neuf dans la réserve des gardiens. Puis soudain, c’est le coup de froid. Mike tombe sur les dossiers étalés au milieu de la route et repère la photo d’Ana Lewis. Le dossier révèle un lourd passé médical. Elle s’appelle en réalité Rebecca Parker et n’a jamais était infirmière. Elle est internée depuis son enfance pour des actes de sadisme et de violence. Cette malade a une passion pour la taxidermie. Petite, elle tuait des animaux pour les empailler avant de passer, plus tard, aux humains. Elle est en internement à vie pour avoir tué et empaillé ses parents et son frère avant de les placer autour de la table familiale dans une mise en scène macabre.
Rebecca Parker a pris l’identité et le badget d’une infirmière, la vraie Ana Lewis, dont le cadavre dévoré est encore sur place, avant de prendre la route de l’Odyssée.
Bob décide immédiatement de rentrer prévenir tout le monde à l’institut. Les autres se posent plus de questions. Pourquoi retourner là-bas ? Le docteur Lebeau est surement mort. Consultant la carte, ils voient que la première zone d’habitation se situe à 6km derrière l’institut. 6km de boue, de bois et de zone industrielle à franchir. Ils ont l’habitude de survivre mais deux d’entre eux sont blessés, la zone est infectée et la garde nationale patrouille. Ils décident finalement d’aller dormir à l’institut pour faire le point et au moins définir un trajet.
De retour à l’Odyssée, ils découvrent qu’Ana Lewis a disparu. Sentant qu’ils allaient découvrir la vérité en fouillant le bus, elle n’a pas demandé son reste. Elle a prétendu vouloir venir en aide au groupe parti fouiller le bus et elle est sortie juste après leur départ. Une autre surprise les attend. Maître Lévy a menacé d’attaquer l’institut si Johnny Springfeild ne sortait pas de sa cellule. En effet, les patients lourds sont enfermés depuis plus d’une semaine alors que la loi impose deux sorties à l’air libre par jour. Le Dr Roth a donc demandé que la porte soit fracturée à la hache et le patient cannibale est sorti. Rester dans cet établissement devient impossible pour Laroche et ses compagnons. Pour ne rien arranger, Banks affirme avoir eu de nombreux contacts avec la garde nationale et que cette dernière arrive avec un bus pour évacuer tout le monde.
Sur le toit, les survivants voient que les hommes de la garde nationale se rapprochent, exécutant les infectés de leurs armes munies de silencieux. Le temps presse. Ils cherchent à la fois un moyen de s’enfuir et un endroit où aurait pu filer Ana Lewis alias Rebecca Parker. Très étonné de la capacité de survie de la jeune femme, ils cherchent sur la carte un endroit où elle aurait pu se rendre. Soudain la solution saute aux yeux de Maverick. Derrière l’institut se trouve un petit local technique. Le fouiller vaut surement le coup.
Banks fabrique rapidement un petit outil très simple. Il noue au bout d’une corde plusieurs boîtes de conserves, la laisse pendre depuis le toit et la fait balancer au niveau de premier étage en prenant soin de bien racler la façade. Tous les morts du parking sont attirés par le vacarme produit par l’objet. Le vieil homme s’est désormais rangé du côté des survivants. Comme le lui a fait remarquer Laroche, les soldats se rapprochent, mais ils n’ont pas de bus.
Mike et ses camarades se rendent au niveau des patients « Lourds » et sortent par la porte qui donne à l’arrière, directement dans la cour grillagée où les résidents font leur promenade. A l’aide de pinces, ils coupent le grillage et traversent en courant les vingt mètres qui les séparent du local technique. Ils sont pris en chasse par un mort mais, alors qu’ils ont tous regagné l’intérieur, Mike le coince dans la porte et Bob lui explose le crâne.
Maverick remarque que la porte a été forcée. Les traces lui rappellent celles qu’il a vues sous le meuble qui bouche l’entrée du passage vers l’extérieur de l’intitut. D’ailleurs, il y a ici le pied de biche qui a dû servir à faire tout ça.
Le local contient les outils de l’homme à tout faire et une ouverture vers un petit tunnel. Profitant visiblement de générateurs de secours, il est éclairé par de petites lampes rouges fixées au plafond. Au bout, une petite musique semble les appeler.
Le couloir se termine sur une petite salle de tableaux électriques. Elle est décorée de plein d’objets étranges comme une lampe de chevet, des tasses, des cadres… Au milieu se trouve une table avec trois cadavres assis sur des chaises. De la paille sort de leurs yeux et de leur bouche. Mike sursaute en les voyant bouger. Etant débarrassés de la plupart de leurs muscles, ils peuvent à peine bouger mais cela ne les a pas empêché de se transformer. Il s’agit de l’homme à tout faire de l’institut, qui devait se trouver sur place quand Rebecca est arrivée, de l’agent Patterson, qui a du tomber sur la jeune fille en rentrant de son expédition, et du professeur Lebeau que la folle dingue a dû cueillir à l’endroit où Mike a découvert les traces de lutte près de la route.
Rebecca est là, elle sert à manger aux épouvantails et propose du vin aux nouveaux venus. Elle semble très décontractée et la discussion s’engage le plus normalement du monde. Mike se rapproche doucement d’elle pendant que Maverick s’aperçoit que, si les zombies grognent dans leur direction, ils ne semblent pas percevoir la présence de Rebecca.
Soudain, Mike la ceinture violement. Rebecca devient alors une vraie furie et s’empare de l’arme de Patterson qu’elle avait cachée sousla table. Par miracle, Bob qui se trouvait à moins de deux mètres en face n’est touché par aucune des cinq balles de la jeune femme a le temps de tirer. Elle est immédiatement assommée et ligotée avec une rallonge. Puis Bob massacre les zombie bourrés de paille.
Dans la poche du docteur Lebeau, Mike trouve un téléphone satellite. Premier téléphone captant un réseau qu’il touche depuis bientôt trois semaines. Dans le répertoire des contacts, il repère un nom étrange : Chat noir.
Reste à savoir s’ils vont maintenant appeler directement André Laroche ou One World dont le numéro se trouve sur un flyer récupéré à New-York. Dans tous les cas, il va falloir ruser. Pas sûr qu’on envoie une équipe pour récupérer une bande de rescapés, dont deux semblent infectés, et un docteur empaillé…